Publié le 06-03-2018

'Kahwéji, allongée', le boulot après

Une série de cafés comblés, l’un à côté de l’autre n’est pas un paysage exceptionnel. A longueur de journée, les tables sont pleines, même le matin aux horaires de travail. Ce qui est intrigant, c’est cette catégorie de gens qui sont censés être au travail.



'Kahwéji, allongée', le boulot après

Une série de cafés comblés, l’un à côté de l’autre n’est pas un paysage exceptionnel. A longueur de journée, les tables sont pleines, même le matin aux horaires de travail. Ce qui est intrigant, c’est cette catégorie de gens qui sont censés être au travail.
 
De passage le matin, l'on s’interroge souvent sur ces personnes, à majorité masculine, qui s’assoient sans gêne dans un café au moment même des ouvertures de bureaux. C’est souvent en groupe, en tenues strictes mais l’air plutôt décontracté que ces messieurs dames se sont convenus à prendre leur café matinal. Ils le prennent justement dans un café du coin, auquel ils deviennent des clients fidèles et seront servis en priorité.  Afin de mieux comprendre le phénomène, nous avons pris le témoignage de trois personnes différentes.
 
Kamel B.A, 38 ans, est le gérant d’un café en plein centre- ville. Nous l’avons interrogé sur le sujet. Selon lui, ses clients fidèles sont matinaux. Kamel a persisté à dire qu’une majorité absolue de sa clientèle vient entre 7h00 et 7h15. Ces gens là quittent au plus tard à 7h45, donc, ils commencent bien leur travail à temps, d'après les dires de Kamel. En plus, étant donné que ce sont des habitués, Kamel connaît leurs commandes d’avance et les sert rapidement.
 
Notre deuxième interlocuteur, lui, avait un autre avis. Agée de 40 ans et chauffeur de taxi, Abdelaziz s’est mis volontiers à nous raconter son expérience. Nous lui avons parlé du premier témoignage en lui demandant s’il était d’accord ou pas. Sa réaction était ferme : ceci est faux à 100% " tous ceux que tu vois, pointent d'abord dans leurs bureaux. Ensuite,  reprenent leur place au café...pour continuer le débat autour du match d’hier ou prévoir les prochains matchs" affirme notre interlocuteur. En toute confiance, Abdelaziz confirme  qu’il s’agit en majorité de fonctionnaires et que les privés sont plutôt disciplinés. Il s’est jugé de part son expérience, son entourage et ses fréquentations mieux placé que le gérant d’un café pour nous dire la vérité. Et ça n’engage que lui.
 
Contrairement aux deux précédents, la serveuse du petit café du lac n’était pas très motivée à parler de ce sujet. Par peur éventuelle de son patron ou par simple timidité, elle a voulu à peine témoigner. Agée à peine de 25 ans, la demoiselle qui a préféré ne pas citer son nom, a confirmé les dires de Monsieur Abdelaziz. Selon elle, on passe entre une heure et une heure moins quart à prendre son café le matin.
 
Les deux derniers avis ne viennent pas du vide, ils témoigenent d'un vécu. Il y a donc une  catégorie de gens, majoritaire ou non, cela importe peu, qui n'est pas à la hauteur de ses responsabilités. Ces gens là devraient être au service du citoyen et leur laxisme coûte énormément à la collectivité. Et si cela aurait à témoigner d'une chose, ce ne sera autre que la finéantise et la nonchalance.
 
Maintenant, avis subjectif et généralisation ou comportement récurrent, chacun de vous, selon son expérience, aura un avis particulier sur le sujet..
 
Amal

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