Publié le 02-12-2025
PLF 2026 : La ministre défend la redevance sur les boissons gazeuses
Lors de la séance plénière consacrée à l’examen du Projet de Loi de Finances 2026 (PLF 2026), la ministre des Finances, Michket Slama Khaldi, a insisté sur la volonté du gouvernement de trouver des solutions pour toutes les couches de la société, de stimuler l’emploi et de soutenir la Caisse Générale de Compensation.

Réagissant à une proposition visant à exclure les industries des boissons gazeuses de l’application d’une redevance de 3 % sur le chiffre d’affaires, la ministre a précisé que l’État n’exerce pas de pression sur les entreprises.
« Une société qui réalise de bons revenus et un chiffre d’affaires conséquent doit contribuer au financement de l’économie, que ce soit à travers des redevances, des taxes ou le budget de l’État », a-t-elle souligné.
Elle a rappelé l’article 69 de la Constitution, qui stipule que les projets de loi et propositions de révision soumis par les représentants du peuple ne peuvent être adoptés s’ils risquent de perturber les équilibres financiers de l’État.
La ministre a ajouté que la suppression des redevances aurait un impact sur les équilibres de la Caisse de Compensation, étant donné que les boissons alcoolisées et gazeuses bénéficient indirectement des subventions sur le sucre.
Elle a insisté sur le fait que les ressources de la Caisse ne peuvent être réduites après l’approbation du budget du ministère du Commerce et des fonds qui y sont rattachés.
Selon elle, l’instauration de cette redevance revêt également une dimension sociale et sanitaire, rappelant que la majorité des pays adoptent une telle approche, notamment pour les boissons alcoolisées ou gazeuses contenant du sucre. Enfin, la ministre a souligné que la proposition entraînerait un manque à gagner supérieur à 20 millions de dinars, alors qu’une seule entreprise du secteur bénéficierait d’une réduction estimée à 7 millions de dinars.
