Publié le 18-11-2025
Grève des Chauffeurs de Taxi : Exigence d’un Tarif de 1600 Millimes
Aujourd'hui, mardi 18 novembre 2025, les chauffeurs de taxi individuel lancent une manifestation devant le ministère du Transport, suivie d’un sit-in qui se poursuivra jusqu'à ce que leurs revendications soient satisfaites, annonce Mohamed Ali Arfaoui, secrétaire général de l’Union tunisienne des taxis individuels.
Dans une interview sur Express FM, Arfaoui a exprimé l’ampleur de la crise que traverse le secteur.
Il a expliqué que les négociations passées avec les autorités n’ont donné aucun résultat concret. Selon lui, les chauffeurs font face à une hausse considérable du prix des véhicules, au refus des compagnies d’assurance de couvrir les taxis individuels en raison des nombreux accidents, ainsi qu’à une augmentation des coûts des assurances.
Il a également souligné que les taxes élevées et le coût des pièces de rechange pèsent lourdement sur les finances des chauffeurs. Il a rappelé que le tarif du compteur n’a pas été révisé depuis 2022 et ne couvre plus les dépenses réelles.
En conséquence, il demande une augmentation du tarif minimum du compteur à 1,600 millimes. De plus, les chauffeurs sont confrontés à des amendes pour retrait de panneaux sur leurs véhicules, en raison d’un manque de soutien pour le secteur.
De son côté, Reda Ben Belkacem, secrétaire général de l’Organisation nationale des taxis individuels, a insisté sur le fait que le tarif actuel ne permet plus de couvrir les frais et les charges des chauffeurs, dont certains sont même accablés par des dettes.
Il a critiqué l’absence de dialogue entre les syndicats pour trouver des solutions et a appelé à une régulation stricte des applications de taxi.
Les deux responsables ont également exprimé des inquiétudes face à la concurrence des sociétés privées, notamment le lancement imminent de compagnies de bus à prix très bas.
Ces bus proposeront un tarif entre 80 millimes par km pour les trajets courts (1 à 10 km) et 50 millimes par km pour les trajets longs (50 km), une situation qu'ils jugent menaçante pour l’avenir des chauffeurs de taxi.
