Publié le 15-10-2025
Pour la première fois en Tunisie : un projet national de production des ''mères'' de volailles
Fathi Ghrib, président de la Chambre nationale des abattoirs et transformateurs de viande blanche, a annoncé à l’antenne de la radio Mosaïque FM le lancement d’un nouveau projet national visant la production des « mères » de volailles, afin de réduire les importations et de stabiliser le marché tunisien de la viande blanche.

Ghrib a indiqué que la Tunisie importe chaque année plus de 1,025 million de « mères » de volailles depuis l’Europe et les États-Unis, à un coût très élevé atteignant des centaines de millions, voire des milliards de dinars. Le projet prévoit de produire localement 25 à 26 mille mères par an, avec la possibilité d’augmenter la production pour couvrir la demande nationale et même exporter vers l’Afrique et l’Europe.
Il a précisé que ces mères seront élevées localement pendant 6 à 7 mois avant de commencer à produire des œufs, qui serviront à la production de poussins de chair, destinés à devenir des poulets prêts à la consommation après 40 jours. Ghrib a insisté sur le fait que le projet garantira une haute qualité, des techniques modernes et un contrôle sanitaire strict, afin de protéger la santé des volailles et réduire les risques de maladies telles que la grippe aviaire récemment observée en Europe.
Le président de la chambre a expliqué que le projet nécessitera une superficie de 2 à 3 mille hectares et couvrira toutes les étapes de production, des élevages aux incubateurs, avec une participation importante de l’État pour les terrains et les infrastructures, en partenariat avec le secteur privé à travers les entreprises et abattoirs locaux.
Ghrib a souligné que ce projet réduira considérablement la dépendance aux importations et permettra à la Tunisie de réaliser d’importants bénéfices financiers, tout en garantissant un approvisionnement stable en viande blanche à des prix raisonnables pour les citoyens. Le projet devrait entrer en phase de réalisation en 2026, après l’achèvement des études préliminaires et la mise en place des infrastructures nécessaires.
Il a conclu son intervention en rappelant l’importance de ce projet pour renforcer l’autonomie alimentaire de la Tunisie et améliorer l’industrie nationale de la volaille selon les standards internationaux de production et d’élevage biologique.