Publié le 04-10-2025
Le Tunisien Moheb Snoussi brandit le drapeau palestinien face à Ben-Gvir : une avocate révèle la réaction israélienne à son égard
Dans un suivi assidu, les journalistes et spécialistes continuent de se tenir informés des derniers développements concernant la situation des détenus tunisiens et étrangers à la prison de Negev sous l’occupation israélienne.

L’avocate Souheïd Béchara, directrice juridique du centre "Adl", a déclaré à la radio "Mosaïque" que l’équipe d’avocats était présente lors des auditions des détenus dès leur arrivée au port d’Ashdod jeudi dernier. Elle a précisé que ces sessions ont duré environ dix-sept heures et ont donné lieu à des ordres d’arrestation, de déportation et d’interdiction d’entrée, avant le transfert des détenus vers la prison de Negev.
Béchara a souligné que, malgré une grande fatigue due au long voyage en mer, les détenus ont fait preuve d’une forte détermination et sont restés attachés à leur droit de fournir une aide humanitaire à Gaza. Elle a ajouté que ces détenus ont montré un moral élevé et une détermination inébranlable pour la mission qu’ils poursuivaient, certains restant fiers et pleinement convaincus de leur objectif.
Situation de Moheb Snoussi et état de santé
Concernant le détenu Moheb Snoussi, qui a suscité la controverse après avoir brandi le drapeau palestinien face au ministre israélien Ben-Gvir lors de sa visite au port d’Ashdod, Béchara a assuré que Snoussi se porte bien et qu’il n’y a aucune inquiétude quant à sa santé après l’agression dont il a été victime. Elle a précisé que sa réaction faisait suite à l’indignation causée par les mesures prises contre les détenus au port.
Violences contre d’autres détenus
Béchara a également indiqué que certains détenus ont été victimes de violences pendant le transfert entre les navires et le port, notamment un détenu jordanien. Cependant, elle a confirmé que l’état de santé de tous les détenus reste stable et qu’aucun d’entre eux n’a été transféré dans des hôpitaux nécessitant des soins intensifs. L’équipe juridique continue de suivre la situation de près.
Refus de signer les ordres de déportation
Béchara a précisé qu’il existait une certaine confusion concernant les documents de déportation demandés aux détenus. Elle a expliqué que la signature ne signifie pas l’acceptation de la déportation forcée, mais concerne seulement la procédure de détention pour 72 heures avant l’exécution de la déportation. Elle a affirmé que les autorités israéliennes appliqueront la déportation forcée, que les détenus aient signé ou non ces documents.
Prévisions concernant la libération des détenus
En ce qui concerne les détenus déjà transférés, Béchara a indiqué que des informations semi-officielles suggèrent qu’environ 100 activistes ont été libérés dans la matinée. Elle prévoit que le reste des détenus sera libéré dans les deux prochains jours, et que tous retourneront dans leurs pays sains et saufs.
Béchara a conclu son intervention en soulignant la résilience des détenus et leur détermination à défendre leurs droits, notant que leur moral reste élevé malgré les conditions difficiles qu’ils affrontent.