Publié le 26-09-2025
Forum Méditerranéen de l’IA à Tunis : la Tunisie au cœur des solutions pour l’eau, la santé et l’agriculture
Les préparatifs du Forum Méditerranéen sur l’Intelligence Artificielle ont été confirmés lors d’une rencontre entre Sofiène Hemissi, ministre tunisien des Technologies de la communication, et Nadia Hai,

Déléguée interministérielle à la Méditerranée. Cette deuxième édition, prévue les 20 et 21 novembre 2025 à la Cité de la Culture de Tunis, s’annonce comme un rendez-vous stratégique après une première édition réussie à Marseille.
Interrogée sur les enjeux, Nadia Hai a rappelé que la question centrale est : « En quoi l’IA peut-elle répondre aux défis méditerranéens ? ». Elle a précisé que les travaux porteront sur la transition environnementale, la gestion de l’eau, la santé, la sécurité alimentaire et le développement économique. L’IA pourrait, par exemple, détecter les fuites hydriques, améliorer le dessalement et renforcer la télémédecine pour les zones éloignées.
La déléguée a également souligné l’importance de ne pas laisser l’IA creuser davantage la fracture numérique : « Il faut accompagner dès le plus jeune âge pour éviter l’exclusion des populations du numérique ». Elle a insisté sur la nécessité d’une IA éthique et inclusive, qui soit « au service de l’humain, et non l’inverse ».
Selon elle, la Méditerranée doit être envisagée comme un espace commun : « Ce qui impacte un pays touche forcément son voisin. Nous devons avancer ensemble pour transformer la Méditerranée en un espace de coopération, de paix et de stabilité ». Elle a rappelé que l’un des grands atouts de la région reste sa jeunesse innovante et ses talents, capables de rivaliser à l’international.
Pour donner une suite concrète au Forum, un comité d’experts méditerranéens sera créé, rassemblant cinq pays (Tunisie, Maroc, Algérie, Égypte et Liban), afin de travailler sur la gouvernance de l’IA et sur des projets structurants. De plus, un fonds d’amorçage de 2 millions d’euros, financé par la France, a été annoncé pour lancer une communauté méditerranéenne de l’intelligence artificielle et accompagner des projets de startups.
L’ambassadrice a conclu : « Si nous ne nous approprions pas l’IA, d’autres le feront à notre place. Notre objectif est clair : maîtriser cette technologie pour qu’elle serve nos sociétés, nos économies et notre stabilité régionale ».

