Publié le 24-07-2025

STB Bank : Le PNB bondit de 11 % à mi-2025 malgré un contexte exigeant

Au cours du premier semestre 2025, la Banque a poursuivi le renforcement de sa performance financière, portée par un effet ciseau favorable entre les produits et les charges d’exploitation bancaires. 



STB Bank : Le PNB bondit de 11 % à mi-2025 malgré un contexte exigeant

En effet, les produits d’exploitation ont enregistré une progression de 4,81 %, tandis que les charges ont légèrement reculé de 0,53 %. Cette dynamique a permis une hausse significative du Produit Net Bancaire (PNB), qui s’est établi à 351 millions de dinars, contre 315 millions de dinars à fin juin 2024, soit une progression de 11,22 %. Ce rythme de croissance marque une nette accélération par rapport à celui observé au premier trimestre (+2,66 %), traduisant une amélioration continue de la rentabilité opérationnelle.

Les produits d’exploitation bancaires ont atteint un total de 728 millions de dinars, répartis comme suit :

  • 451 millions de dinars (62 %) issus des produits d’intérêts,
  • 210 millions de dinars (29 %) provenant du portefeuille titres,
  • 66 millions de dinars (9 %) au titre des commissions perçues.

92,3% des produits d’intérêts ou 416 millions de dinars sont générés par l’activité de crédit. A ce titre, l’encours des créances nettes sur la clientèle s’est établi à 9 216 millions de dinars à fin juin 2025, en baisse de 556 millions de dinars par rapport à décembre 2024. Ce repli résulte d’une politique volontairement sélective et prudente en matière d’octroi de crédits, inscrite dans une logique d’assainissement du portefeuille engagements et de renforcement de la qualité des actifs.

En parallèle, la Banque a accentué sa présence sur le marché financier avec une hausse de 712 millions de dinars ou 18,4 %, de l’encours du portefeuille titres, qui s’est élevé à 4,5 milliards de dinars. L’essentiel de cette augmentation est constitué de Bons du Trésor Assimilables (BTA), classés en portefeuille investissement, confirmant le rôle stratégique de la Banque dans le financement de la dette publique.

Quant aux charges d’exploitation bancaires, elles ont totalisé 376 millions de dinars, dont 369 millions (98 %) représentant des charges d’intérêts. Celles-ci se répartissent comme suit :

  • 320 millions de dinars, soit une part de 87 % au titre des dépôts de la clientèle, contre 297 millions une année auparavant,
  • 32 millions de dinars ou une part de 8,5 % pour les opérations interbancaires, en forte baisse par rapport aux 52 millions enregistrés à fin juin 2024,
  • 18 millions de dinars et une part de 4,9 % au titre des emprunts et ressources spéciales, contre 22 millions l’an passé.

Cette évolution favorable s’explique par une réduction progressive du recours aux ressources de courte durée sur le marché monétaire, ainsi qu’une meilleure maîtrise du coût des dépôts. Il en résulte une optimisation globale du coût des ressources, en ligne avec la stratégie de renforcement de l’efficience financière.

Cette maîtrise du coût des ressources s’est accompagnée d’une gestion proactive du passif. L’encours des dépôts de la clientèle s’est établi, ainsi, à 11 757 millions de dinars, en progression de 3,1 % par rapport à fin décembre 2024. La structure des dépôts reste majoritairement composée de dépôts à vue et d’épargne, avec une attention particulière portée à la maîtrise du coût moyen. Cette dynamique a permis de maintenir un équilibre prudentiel entre la croissance du bilan et la gestion du coût des ressources.

Sur le plan réglementaire, les indicateurs de liquidité affichent des niveaux très confortables. Le ratio Loan to Deposit (LTD) s’est établi, en effet, à 91,0 % à fin juin 2025, pour une limite réglementaire maximale de 120%. De même, le ratio de liquidité à court terme (LCR) est resté largement supérieur à la limite réglementaire minimale de 100%.

L’augmentation du Produit Net Bancaire a permis une amélioration notable du coefficient d’exploitation, qui s’est établi à 47,1 % au terme du premier semestre 2025, contre 51 % une année plus tôt, soit un gain de près de 4 points de pourcentage. Cette performance traduit une maîtrise efficace des charges opératoires, dont la progression est restée modérée à 4,3 MD (+2,66 %), notamment grâce à un encadrement rigoureux des frais de personnel, limités à une hausse de seulement 1,61 %



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