Publié le 06-03-2018

Interview : Dali Nahdi prépare des surprises !

Jeune, actif, révolté, créatif et talentueux… Mohamed Ali Nahdi n’arrête pas de nous étonner avec ses idées innovatrices. Son premier film, « Le projet » fait parler de lui en Tunisie et ailleurs… des apparitions à la télévision, au cinéma, et au théâtre ne laissent personne indifférent et d’autres projets en cours qui forgeront sa carrière. Lors du 5ème anniversaire du magazine Tunivision, Dali Nahdi nous a accordé une interview passionnante riche en humour et en subtilité. Interview.  

 



Interview : Dali Nahdi prépare des surprises !

Jeune, actif, révolté, créatif et talentueux… Mohamed Ali Nahdi n’arrête pas de nous étonner avec ses idées innovantes. Son premier film, « Le projet » a fait parler de lui en Tunisie et ailleurs… des apparitions à la télévision, au cinéma, et au théâtre ne laissent personne indifférent et d’autres projets en cours qui forgeront sa carrière. Lors du 5ème anniversaire du magazine Tunivisions, Dali Nahdi nous a accordé une interview passionnante riche en humour et en subtilité. Interview.  

 

 

Si tu nous parle de ton deuxième film, « Il était une fois à l’aube »?

 

Mon deuxième film « Il était une fois à l’aube » est une autre aventure qui vient après « Le projet », l’évènement des dernières JCC. J’étais agréablement surpris par les réactions positives du public et de la critique qui se mettent, rarement d’accord, sur une œuvre. Cela m’a encouragé à entamer une deuxième aventure avec cette fois, une co-production, entre moi et Ulysson (Riadh Thebit).

 

J’ai commencé par écrire l’histoire tout en restant fidèle aux sujets qui parlent aux jeunes à travers les jeunes. Dans « Le projet » je parle d’une jeunesse défavorisée, qui vit dans les quartiers urbains. Dans « Il était une fois à l’aube », je parle d’une autre classe sociale, qui est la jeunesse dorée de la Tunisie.

 

Dans ce film, je remplis quatre tâches : je suis scénariste, réalisateur, co-producteur et comédien (un second rôle sympathique).

 

 

Quelle est l‘histoire du film ?

 

Le film dure entre 20 et 35 minutes. C’est une histoire qui dure 12 heures à la file avec un groupe de quatre filles et quatre garçons entre 20 et 22 ans. Ils vivent des aventures et des moments forts dans leurs vies de fils aisés…

 

Dans quel style le film s’inscrit-il ?

 

Depuis les grecs, tout a été dit. Donc, personnellement, je pense que le problème n’est plus dans « qu’est ce que tu racontes? » mais plutôt « comment tu le racontes ? ». En effet, ma manière de raconter l’histoire est différente. Et je pense que les gens en regardant mon deuxième film vont se rendre compte qu’il y a un rythme propre à Dali Nahdi.

 

Le deuxième film est dans la même veine que le premier. Il est dans la même rythmique,  le même suspense et le même style.

 

Concernant les comédiens ?

 

Comme nous n’avons pas, en Tunisie, des comédiens professionnels dans la tranche d’âge entre 20 et 23 ans, j’ai fait un très grand casting pour choisir les huit principaux comédiens que j’espère qu’ils feront la surprise. Ces jeunes étaient bien entourés par des professionnels à l’instar de la grande comédienne Souad Mahasen (ma mère), Hélène Catzaras, Leila Chebbi, Dali Ben Jemaa, Walid Nahdi, Lassed Jlassi…

 

Il verra le jour à quelle date ?

 

Actuellement, je suis encore dans les retouches du montage mais pas pour longtemps. Disant que le film fera sa sortie officielle à la fin du mois d'avril ou au début du mois de mai.

 

Que prévois-tu pour la sortie du film ?

 

Puisque nous ne pouvons pas parler d’une vie commerciale pour un court métrage (considéré toujours comme une carte visite du réalisateur et de la production), j’ai prévu une Première à la salle CinéAfrica. Puis, je l’enverrai à quelques festivals étrangers et internationaux. Mais il reviendra à Tunis pendant les prochaines JCC. Tout cela ne se concrétisera que si et seulement si le film échappera à la censure tunisienne…  

 

Pourquoi pensez vous qu’il ne sera pas accepté en Tunisie ?

 

Parce qu’il est très hard et très osé. Le film contient des scènes chaudes, des gros mots, des critiques sensibles… une fois, j’ai montré quelques parties à des jeunes tunisiens. Ils étaient vraiment choqués et m’ont carrément posé la question : « Tu vas le projeter en Tunisie ? ». Ils ont adoré le film mais en même temps, ils avaient peur de la réaction des autorités et de la censure… Personnellement, je ne suis pas prêt à enlever quoi que ce soit du film. Soit il sera accepté en entier, ou rejeté en entier.

 

On entend parler que tu prépares aussi un one-man-show. Parles nous de ce projet.

 

Oui, je prépare un one-man-show mis en scène par Dali Nahdi et Adel Walhazi. Au début, j’ai décidé de monter sur scène en tant que Dali Nahdi et de raconter mes aventures amoureuses. Comme j’ai commencé, très jeune, à tomber amoureux, j’ai voulu parlé des femmes que j’ai connues jusqu’au mariage, des problèmes du couple, de l’engament… mais au cours des répétitions, nous avons changé d’orientation. En effet, parmi les personnages de la pièce, il y avait un « Karim » (beur émigré tunisien) très riche et très intéressant. En travaillant sur ce personnage, qui porte un nouveau regard sur la Tunisie, nous nous sommes rendus compte que « Karim » peut être le narrateur et le personnage principal de ce one-man-show. Et c’était ainsi. « Karim » revient à Tunis après 10 ans et vit des aventures délirantes depuis son atterrissage à l’aéroport.

 

 

Pourquoi et comment as-tu pensé à faire ton one-man-show ?

 

Parce que mes premiers pas en tant qu’humain et en tant qu’artiste, je les ai faits sur la scène. J’ai passé mon enfance dans les répétitions et les créations de mes parents. J’ai joué dans deux pièces « 3aychou Shakespeare » et « les oiseaux du paradis », j’ai participé à un stage avec Fadhel Jaabi et j’ai mis en scène le one man show « Sardouk Enraychou ». Donc je connais très bien ce terrain.

 

En plus, j’ai envie de montrer d’autres facettes de Dali Nahdi, le comédien, le danseur et l’homme. Je sens que je suis capable de le faire. Mais le plus important sont mes envies de délirer, de sortir de l’étiquette du bon élève… et finalement parce que je préfère déranger que plaire.

 

Qu’est ce que tu vas évoquer à travers « Karim » ?

 

Karim ne connaît pas la Tunisie moderne et surtout Tunis. Son père est originaire de Tajerouine. Il lui a donné une image folklorique et conservatrice de notre pays, genre « les filles sont timides… les gens se respectent… ». Alors qu’en rentrant, il découvre des choses incroyables (des mini jupes dans les boites des nuits… les postes de police tunisiens). Ce personnage vit aussi un problème d’intégration. D’un côté, la France ne veut plus de lui et de l’autre il ne peut plus s’adapter à la Tunisie.

 

Dans ce même one-man-show, je fais un tableau de danse pour la star fétiche de « Karim », Michael Jackson. Et je joue aussi un petit morceau de piano.

 

 

Et le costume ? Sera-t-il blanc, noir ou gris ?

 

Je pense que le choix du costume, dans les one-man-shows, s’explique par le fait qu’il soit neutre en changeant d’un personnage à un autre. Actuellement, j’hésite encore entre un costume noir ou l’habit cliché d’un beur : tee-shirt, bonnet, jean, banane et piercing…

 

La première du spectacle est prévue pour quelle date ?

 

Normalement cet été. Mais j’insiste que ce spectacle ne verra le jour que lorsque je serais satisfait et convaincu par tous les détails. Je me presserais jamais pour un évènement car je n’ai pas envie de regretter après en disant « j’aurai dû prendre plus de temps pour bien préparer.. ».

 

Je suis conscient de la concurrence qui m’attend. Et je veux, surtout, faire taire les comparaisons avec mon père (Lamin Nahdi) ainsi que tous ceux qui doutent de mon talent. Mon one man show sera le vrai show qui laissera tout le monde bouche bée.

 

Henda

 

Ne ratez pas le reste de l’interview sur la vidéo suivante.

 


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