Publié le 06-03-2018
Des journalistes du journal ‘’Achourouk’’ cibles de menaces à cause d’un article
De nombreux appels sont parvenus au journal «Achourouk» depuis ce matin, mercredi 18 décembre 2013, menaçant de viser la journaliste Asma Sahboun ainsi que le local du journal à Sidi Bouzid, suite à un article publié au quotidien dans l’édition écrite et intitulé «les ânes interdisent les trois présidents de visiter Sidi Bouzid».

La journaliste du quotidien privé, Asma Sahboun, déclare à l’Observatoire de Tunis pour la Liberté de la presse, qu’elle a «reçu depuis le matin du mercredi des de nombreux appels de personnes comptant sur les «ligues de protection de la révolution» et un groupe de gens dits progressistes ainsi que d’anonymes menaçant de me viser et m’ont insulté et injurié. U groupe d’individus ont également contacté les rédacteurs en chef menaçant de viser, également, mon collègue au local du journal à Sidi Bouzid».
Le journaliste au bureau d’Achourouk à Sidi Bouzid, Kaïs Ammari, a pour sa part affirmé à l’Observatoire de Tunis pour la liberté de la presse qu’il a «reçu des appels menaçant de fermer le bureau et revendiquant le départ du journal de la région, c’est pourquoi, j’ai du, par mesure de précaution, quitter le local sur une recommandation d’un confrère de la région».
Un groupe de journalistes à Sidi Bouzid ont organisé un échange avec des habitants de la région pour dissiper le flou et explicité le contenu de l’article qui a traité du planning de la marche des ânes en signe de contestation de la visite des trois présidents au gouvernorat de Sidi Bouzid, visite qui a été annulée.
Le journal a de son côté publié un éclairage et une excuse aux habitants de Sidi Bouzid sur son site électronique dans une tentative de limiter les dégâts d’une éventuelle attaque de ses journalistes et son bureau dissipant le flou qui en a découlé.
Le Centre de Tunis pour la liberté de la presse exprime sa solidarité avec Sahboun et Ammari et met en garde de la possibilité de viser dans les prochains jours et appelle le ministère e l’intérieur à mettre à disposition toutes les précautions nécessaires à leur protection.
Le Centre considère que le contenu de l’article en question ou ses interprétations ne justifient pas cette agression et met en garde contre la tentative d’exporter la crise de l’annulation de la visite des trois président à la ville de Sidi Bouzid au secteur de la presse.
