Publié le 06-03-2018

Candy Crush Saga : les Tunisiens s’expriment sur leur addiction !

Candy Crush Saga, le célèbre jeu de réflexion, ne cesse de conquérir de nouveaux joueurs partout dans le monde. Le nombre d’utilisateurs estimé à 45 millions au total, soit 9,7 millions de joueurs quotidiens, connaît une hausse constante depuis 2012, la date de sortie du jeu vidéo disponible sur trois plates-formes à savoir : Facebook, iOS et Android.



Candy Crush Saga : les Tunisiens s’expriment sur leur addiction !

En Tunisie, ce phénomène cartonne chez les jeunes (et moins jeunes) et entraine miraculeusement une addiction totale qui incite à répéter cette expérience dite « agréable » et provoque une dépendance particulière aux bonbons et aux gélatines. 

Tuniscope a rencontré trois jeunes tunisiens, joueurs de Candy Crush, afin de décortiquer les raisons de cette addiction.

Mohamed Ali (27 ans, banquier), un accro aux jeux vidéos, avoue qu’il n’a jamais été aussi dépendant de son téléphone mobile. D’ailleurs, durant une heure, il n’a pas voulu décrocher le téléphone pour répondre à la question habituelle de sa mère : « fiston, as-tu acheté du pain pour le diner ? ». Il préfère continuer à aligner les bonbons de même couleur pour les faire disparaître et passer au niveau suivant.

« Ce n’est pas facile! Il faut faire preuve de beaucoup de patience pour espérer éliminer la gélatine, c’est vrai que je n’arrête pas de me plaindre du nombre restreint des déplacements au fil des niveaux mais, j’ai la rage de vaincre ! J’irai jusqu’au bout coûte que coûte », dit-il.

Mohamed Ali reconnaît qu’il avait peut être perdu les pédales en se montrant quelque peu nerveux vis-à-vis de sa fiancée. « Parfois, je me mets à crier au téléphone. Pour quelle raison ? Je suis sûr qu’elle n’a rien d’important à raconter. Pour moi, c’est une question de priorité ». Rajoute-t-il.

Quant à Walid (26 ans, ingénieur), un jeune homme peu bavard et discret, il revient sur l’impact de Candy Crush sur le comportement du joueur : « ce jeu est au centre de la polémique depuis qu’une femme a quitté son mari pour avoir négligé sa famille. Sincèrement, je ne pense pas qu’il y ait vraiment un problème. Une femme pourrait attendre son conjoint trois mois sans pour autant en faire toute une histoire. Après tout, les deux partenaires peuvent vivre ensemble toute une vie ! ». Affirme-t-il.

Cependant, Walid admet qu’il a du mal à y jouer au boulot… il trouve aisément un prétexte pour aller aux vestiaires, son endroit préféré, puisque ça lui permet de se réjouir du malheur de ses amis les plus proches qui ne parviennent pas à dépasser son score.

Mais où va le monde ? Candy Crush est devenu le jeu le plus populaire dans le monde entier, il y a même des forums qui en parlent sur la toile et des centaines de milliers de visiteurs qui proposent des astuces pour réussir à contourner les obstacles. Parmi ces visiteurs, on retrouve Youssef (26 ans, juriste), un type très doué et actif sur le réseau social « Facebook », ce jeune juriste n’a pas caché sa satisfaction quant à la fiabilité des astuces et des solutions pour avoir des vies illimitées.

« Est-ce que j’ai triché ? Non, pas du tout » dit-il. « Les solutions sont faites pour s’en servir en cas de besoin, je dirais plutôt que je triche pour une bonne raison… cela veut dire que si je fouille dans les forums c’est pour éviter d’appeler un de mes proches à 2h du matin et de le supplier de m’envoyer une vie, ça m’est arrivé pas mal de fois ! Du coup, mon téléphone est toujours en mode silencieux. Candy Crush, à mon avis, est un jeu qui permet aux gens de se divertir et de se séparer du monde réel. Le moment le plus pénible de la journée ? C’est quand mon téléphone se décharge, ça me rend vraiment triste… »


A.B.B
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