Publié le 11-05-2023

Nouveaux échanges de tirs entre Gaza et Israël, 26 morts en trois jours

Les échanges de tirs ont repris ce jeudi 11 mai entre des groupes armés de la bande de Gaza et Israël, au troisième jour d'une escalade ayant coûté la vie à 26 Palestiniens, parmi lesquels des enfants.



Nouveaux échanges de tirs entre Gaza et Israël, 26 morts en trois jours

Cette nouvelle flambée de violences, la plus importante entre des mouvements à Gaza et Israël depuis août 2022, a débuté mardi par des frappes israéliennes sur le territoire palestinien, visant l'organisation Jihad islamique, considérée comme «terroriste» par l'État hébreu, l'Union européenne et les États-Unis.

L'Iran dénonce les «atrocités des sionistes»
Jeudi, l'armée a dit avoir visé plusieurs sites appartenant à ce groupe, notamment un site de lancement d'obus de mortier. Elle avait auparavant annoncé avoir éliminé, avant l'aube, un chef militaire du mouvement.

Le Djihad islamique a indiqué à l'AFP qu'une nouvelle salve de roquettes avait été tirée en matinée vers Israël, au moment où des sirènes d'alerte ont retenti dans des localités israéliennes, d'après l'armée. Depuis que les tirs de roquettes ont commencé mercredi, 507 projectiles ont été lancés vers le territoire israélien, dont 154 ont été interceptés par le système de défense antiaérien, selon l'armée.


Les services de secours israéliens n'ont pas fait état de victime. À Gaza, territoire contrôlé par les islamistes du Hamas depuis 2007, le ministère de la Santé a fait état de 26 morts, dont des enfants, et de 76 blessés, depuis mardi. Des combattants du Jihad islamique et du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) ont notamment été tués, d'après ces groupes. L'Iran, qui soutient le Jihad islamique, a dénoncé les «atrocités des sionistes», promettant «la défaite» au «régime occupant», selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani.

«Il y avait des enfants dans cette maison»
Dans la ville de Gaza, la plupart des commerces sont fermés et les rues désertes jeudi, tandis que des drones israéliens quadrillent le ciel, selon un journaliste de l'AFP sur place. À Beit Lahia (nord), des habitants ont constaté les dégâts au lendemain d'une frappe israélienne ayant détruit une maison de trois étages. «Je dis aux Israéliens :il y avait des enfants dans cette maison, pas de lance-missiles, pas d'armes», a déclaré Oum Rani al-Masri, 65 ans, qui y habitait.

«Les assassinats israéliens ne resteront pas impunis et toutes les options sont sur la table pour la résistance», a affirmé le Jihad islamique, alors que le Hamas a souligné que les tirs de roquettes provenaient de «la résistance unifiée» et constituaient une réponse «aux massacres» israéliens. «Quiconque nous fait du mal, quiconque nous envoie des terroristes, en paiera le prix», a prévenu de son côté mercredi le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

AFP



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