Publié le 15-03-2023
Tunisie: le ministère de la Justice met un numéro vert à la disposition des ressortissants subsahariens
Le ministère de la Justice a annoncé, lundi, avoir mis un numéro vert à la disposition des ressortissants d’Afrique subsaharienne résidant en Tunisie.

C'est ce qu'a rapporté l'agence Tunis-Afrique Presse (TAP/officiel), citant le communiqué du ministère de la Justice.
''Les ressortissants venant d’Afrique subsaharienne sont priés, en cas de besoin, d'appeler le numéro 80 10 18 61'', a indiqué la même source.
D'après la TAP, ce service vise à ''faciliter leur accès aux procédures juridiques les concernant et intervient en concrétisation du communiqué publié par la Présidence de la République à cet effet''.
Le département de la justice publiera, également, ''le dispositif de textes juridiques clés régissant le statut des étrangers en Tunisie et garantissant leurs droits''.
Le chef de l'Etat tunisien, avait annoncé, dans un communiqué publié le 21 février, que "des mesures urgentes" étaient nécessaires "contre l’immigration clandestine de ressortissants d’Afrique subsaharienne", dénonçant notamment la présence de "hordes de migrants clandestins" en Tunisie, dont la venue relevait, selon lui, d’une "entreprise criminelle ourdie à l’orée de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie".
Des propos qui ont suscité une vague d'indignation générale en Tunisie et dans la région, ainsi que des répercussions économiques, à savoir le blocage des marchandises tunisiennes dans certains ports Africains, l'annulation de commandes et même de marchés, des campagnes de boycott des produits tunisiens dans certains pays africains, la réorientation des malades vers d'autres destinations, le retour de dizaines d'étudiants, pourtant en situation régulière, dans leurs pays et l'annulation de voyage de plusieurs hommes d'affaires subsahariens.
La Présidence tunisienne a exprimé son rejet des accusations de "racisme" portées à son encontre, annonçant une série de mesures en faveur des migrants, telles que la prolongation des attestations de résidence de trois à six mois, la facilitation des opérations de retour volontaire des migrants subsahariens en situation irrégulière et leur exemption des pénalités ou encore le renforcement de l'assistance sanitaire et sociale.
D'après un communiqué du ministère de la Justice, relayé par la TAP