‘'F... Israël' et 'F... les Juifs'’ hurlait Hassan Chokr devant une synagogue aux USA

Un homme a été arrêté dimanche pour "intimidation ethnique", après avoir proféré des menaces antisémites contre des personnes de confession juive, à proximité de l'une des plus grandes synagogues de la région de Détroit vendredi. 

Hassan Chokr aurait insulté des parents qui déposaient leurs enfants à la maternelle adjacente au Temple Beth El, une synagogue réformée de Bloomfield Hills dans le Michigan. Beth El a été la première synagogue construite dans l'Etat du Michigan, et son bâtiment d'une grande importance architecturale domine Bloomfield Hills, l'une des banlieues à forte population juive de Detroit.

"Il hurlait des insultes comme 'F... Israël' et 'F... les Juifs' - et menaçait les gens, leur criant que s'ils soutenaient Israël, ils paieraient", a relaté à un journal local le rabbin de la synagogue, Mark Miller. L'agresseur aurait également proféré des insultes racistes à l'encontre du personnel de sécurité du lieu de culte.

"Les menaces antisémites et racistes ou l'intimidation ethnique de quelque nature que ce soit ne seront pas tolérées dans notre communauté", a déclaré dimanche la procureure du comté d'Oakland, Karen McDonald, dans un communiqué annonçant les accusations portées contre Hassan Chokr. La procureure McDonald a créé l'année dernière le premier bureau des crimes de haine du comté de Detroit.

L'arrestation de l'agresseur fait suite aux critiques visant la police locale, accusée d'avoir fait preuve de laxisme envers l'homme quelques jours plus tôt, alors que le rabbin Miller lui avait demandé d'intervenir suite à de premières salves d'insultes.

Dans une vidéo montrant la première intervention des forces de l'ordre, Hassan Chokr dit aux officiers qu'il n'a pas d'arme et qu'il exerce simplement sa liberté de religion en demandant aux fidèles de la synagogue s'ils soutiennent Israël.

Il utilise également un langage raciste pour décrire les Noirs et dit aux officiers qu'il ne souhaite pas prendre un avocat juif, comme certains, dit-il, lui ont conseillé de le faire, parce que "les Juifs tuent son peuple". Acceptant de ne pas retourner à la synagogue ce jour-là, il dit alors : "J'irai dans une autre synagogue."

Hassan Chokr est alors informé qu'il est libre de partir, tandis qu'un officier lui donne un coup de poing en lui disant: "Rends-nous service et ne reviens pas." La police locale s'est défendue de toute faute professionnelle, affirmant que ses agents avaient jugé sur le moment que l'homme ne représentait plus une menace pour la communauté juive voisine.

Cet incident survient dans un contexte de menaces alarmantes contre des synagogues dans plusieurs États américains. Face à la montée constante des incidents antisémites aux Etats-Unis, la Maison Blanche a annoncé la tenue d'une prochaine table ronde sur le sujet présidée par Doug Emhoff, le mari de la vice-présidente Kamala Harris, lui-même de confession juive.
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