Publié le 27-09-2022

La Thaïlande autorise l'avortement jusqu'à vingt semaines

La Thaïlande va légaliser l'avortement jusqu'à vingt semaines, assouplissant ainsi l'accès des femmes enceintes à cette procédure médicale jusqu'alors restreinte, a annoncé mardi le gouvernement.



La Thaïlande autorise l'avortement jusqu'à vingt semaines

Les interruptions de grossesse sont restées illégales dans le royaume, sauf en cas de viol ou de menace pour la vie de la mère, jusqu'en février de l'année dernière, date à laquelle la loi a été levée pour les femmes enceintes de moins de douze semaines.

Toutefois, l'interruption de grossesse reste fortement stigmatisée dans ce pays à majorité bouddhiste, marqué par la découverte en 2010 de quelque deux mille fœtus avortés illégalement dans un temple. Les avortements jusqu'à vingt semaines seront désormais autorisés, a indiqué un communiqué officiel, ajoutant que «l'interruption de grossesse ne sera pas considérée comme un crime».


Auparavant, l'avortement était passible d'une amende pouvant atteindre plus de 260 dollars ou de six mois de prison, voire des deux. Un avis publié lundi dans le Royal Gazette précise que les femmes enceintes de plus de douze semaines mais de moins de vingt semaines qui souhaitent avorter doivent «consulter des conseillers médicaux afin de disposer de toutes les informations avant de décider d'interrompre la grossesse». Malgré la modification de la loi en février 2021, l'accès à l'avortement dans le royaume reste limité et mal considéré dans le pays.

AFP



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