Publié le 06-03-2018

Galerie El Marsa : 3 works + 6 dialogues

La galerie El Marsa expose, du 23 janvier au 14 février 2010, « 3 works + 6 dialogues », un ensemble de travaux photographiques de  Patricia K. Triki, photographe-plasticienne franco-tunisienne.



Galerie El Marsa : 3 works + 6 dialogues

 

La galerie El Marsa expose, du 23 janvier au 14 février 2010, « 3 works + 6 dialogues »,  un ensemble de travaux photographiques de  Patricia K. Triki, photographe-plasticienne franco-tunisienne.

 

L’exposition est un ensemble de travaux photographiques.  Véritable « work in progress »  présenté à travers un parcours séquentiel de 3 différents projets: manel wù saoussen, sabrina1 et tunis city. En collaboration avec Sondos Belhassen, Sabrina Ben Hadj Ali, Zied Meddeb Hamrouni, Selma et Sofien Ouissi, Malek Sebai. Entre sociologie, postmodernité et utopie.

 

Née à Paris en 1964, le photographe Patricia Triki a grandit en France et s’installe à l'âge de 19 ans

en Tunisie, le pays natal de son père. Son expérience, en particulier sa bi-culturalité, a peut être déclenché un intérêt particulier pour l'image ‐ la représentation et les valeurs qu’elle véhicule. Pour la Galerie El Marsa, l’artiste Patricia Triki livre, à l’aide de travaux récents, une approche de «l’esthétique relationnelle » qu’elle a bâtie autour de l’observation des phénomènes sociaux et de l’interaction humaine. Son installation photographique constituée d’« assemblages » de photos, textes, objets, etc., donne un éclairage sur sa démarche artistique qui tente de faire émerger les ressources visuelles, conceptuelles, plastiques des rapports humains dans la culture contemporaine.

 

Depuis 2004, Patricia Triki collabore avec Malek Sebai et Sondos Belhassen, respectivement danseuse et chorégraphe dans la série photographique Manel wù Saoussen. Ce projet est inspiré du mythe de « Zina et Aziza » : deux danseuses populaires célèbres des années 70 et 80 en Tunisie. Les danseuses posent gaiement devant l'appareil photo de Patricia s’adaptant, à chaque scène, aux différentes situations culturelles, sociales et politiques du pays où elles se produisent vêtues en costume traditionnel. L’existence de ces deux personnages fictifs est en quelque sorte validée et inscrite dans la réalité. Les photos sont souvent retravaillées manuellement à l’ancienne. Les couleurs sont accentuées frôlant la saturation ; des murs en mosaïque traditionnelle ou des ornements d’origine orientale sont utilisés comme arrière plan. La splendeur des images de Patricia Triki a un ton subversif. L’artiste traite ici du culte de la personnalité dominant le monde de la célébrité mais aussi le monde politique qui manipulent l’image. Stars de cinéma ou dirigeants politiques, les célébrités se représentent sous leur meilleur jour, éternellement jeunes. Ces images témoignent d’une société tunisienne contemporaine partagée entre influence occidentale et orientale, sollicitée à l’extrême par les médias et une société de consommation de plus en plus envahissante.

 

Sabrina  a été produit en collaboration avec Sabrina Ben Hadj Ali et son mari Zied Medded Hamrouni. Ces travaux explorent la frontière entre la photographie documentaire et une approche plus artistique. Les thèmes de l’adolescence, de la naissance, de la féminité, les contradictions et les questionnements de cet âge. Les différents portraits, les mises en situation dans des lieux publiques ou privés, l’utilisation de la lumière naturelle multiplient les références à l’imaginaire de l’enfance, au jeu et deviennent alors l’écho des sentiments et des états d’âme.

 

Tunis City a été crée dans le cadre d’un projet artistique « Dream city » où Selma et Sofien Ouissi demandaient à l’artiste de travailler dans la ville et de produire en image sa vision rêvée de Tunis : une métaphore spatiale de la société idéale, ou à l’inverse une forme urbaine que l’on veut révolutionnaire. Comment peut‐on par le regard, un processus créatif, avoir une influence sur la société, sur la façon de vivre, de travailler, de s’éduquer, sur les relations entre les personnes. De tout temps les hommes ont rêvé de villes idéales, des Utopia symbolisant par leur situation, leur topologie, leur aménagement, leurs propres aspirations d’une société plus démocratique, plus juste ou plus libre. L’Utopia est parfois bien plus qu’une utopie architecturale, la ville idéale est souvent, avant tout, la description mythifiée de l’organisation sociale, politique et économique d’une communauté humaine.

 


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