Publié le 08-08-2022

Gaza: une trêve fragile est entrée en vigueur entre le Djihad islamique et Israël

La trêve précaire entrée en vigueur dimanche soir entre le groupe armé palestinien Djihad islamique et Israël était apparemment respectée lundi matin. Les hostilités ont coûté la vie à 44 Palestiniens dans des frappes israéliennes sur la bande de Gaza.



Gaza: une trêve fragile est entrée en vigueur entre le Djihad islamique et Israël

Cette trêve, officiellement commencée dimanche à 23h30 (22h30 en Suisse), semblait tenir bon quatre heures plus tard, aucune partie ne faisant état de violation majeure de l’accord.

Jusqu’aux dernières minutes avant le début de la trêve, obtenue grâce à une médiation de l’Egypte, l’armée israélienne avait dit avoir mené des frappes sur des positions du Djihad islamique à Gaza «en réponse à des roquettes tirées» vers le sud du territoire israélien où les sirènes d’alerte ont retenti. L’armée israélienne a dit que sa «dernière» frappe avait eu lieu à 23h25.

«Efforts infatigables» de l’Egypte
L’accord de trêve prévoit entre autres «l’engagement de l’Egypte à œuvrer en faveur de la libération de deux prisonniers» du Djihad islamique aux mains d’Israël, a affirmé le groupe palestinien. Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne basée en Cisjordanie occupée, a salué dans un communiqué les «efforts infatigables» de l’Egypte ayant contribué à «calmer les choses et atténuer la souffrance du peuple palestinien du fait de cette agression (israélienne)».
L’offensive israélienne «dévoile au monde entier les crimes et les massacres commis par l’occupation israélienne contre les Palestiniens à Gaza», a estimé Fawzi Barhoum, un porte-parole du mouvement islamiste armé Hamas, au pouvoir à Gaza.

«De plus, cela souligne que la normalisation avec l’occupation israélienne et son intégration dans la région pose une grande menace pour le peuple palestinien et ses droits», a-t-il affirmé dans un communiqué, en référence à la normalisation des relations entre Israël et des pays arabes.

Une situation encore «fragile» saluée
Dans un communiqué diffusé dimanche soir, Joe Biden a salué le cessez-le-feu et remercié le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi pour le rôle joué par son pays dans sa négociation. Le président américain a également demandé que des enquêtes soient menées sur les victimes civiles, qu’il a qualifiées de «tragédie».

L’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient Tor Wennesland a salué sur Twitter l’accord de trêve mais affirmé «que la situation rest (ait) e très fragile». «J’exhorte toutes les parties à respecter le cessez-le-feu.»

Pire confrontation depuis mai 2021
Dimanche, dix-sept Palestiniens dont neuf enfants ont été tués dans les raids israéliens notamment sur Jabaliya, la ville de Gaza et Rafah, a indiqué le ministère de la Santé du mouvement armé palestinien Hamas. C’est l’arrestation lundi dernier en Cisjordanie occupée de Bassem Saadi, un leader du Djihad islamique dans ce territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël, qui a mené à cette flambée de violences actuelle.

Les autorités israéliennes ont justifié leurs premières frappes vendredi sur la bande de Gaza par leurs craintes de représailles en provenance de cette enclave palestinienne sous blocus israélien.

Depuis vendredi, 44 Palestiniens sont morts dans des frappes dont 15 enfants, selon un communiqué du ministère de la Santé à Gaza. Le Djihad islamique a répliqué par des tirs de roquettes sur Israël. Cette confrontation est la pire depuis celle ayant opposé en mai 2021 Israël aux groupes palestiniens armés de Gaza, qui a fait en 11 jours 260 morts côté palestinien dont des combattants et 14 morts en Israël, dont un soldat, d’après les autorités locales.
AFP



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