Publié le 23-02-2022

Les Tunisiens entre 26 et 45 ans sont ceux qui payent le plus de pots-de-vin

En 2020, 1,5 million de tunisiens ont déjà payé 570 millions de dinars de pots-de-vin, révèle une étude sur la petite corruption en Tunisie menée par l’Association Tunisienne des Contrôleurs Publics en collaboration avec le Centre National des Tribunaux d’Etat.



Les Tunisiens entre 26 et 45 ans sont ceux qui payent le plus de pots-de-vin

Appelée corruption administrative, la petite corruption, a encore gagné du terrain avec la pandémie de Covid-19, enregistrant ainsi une hausse de 21% par rapport à 2014, souligne cette étude rendue publique, lors d’une conférence de presse tenue, mardi, à Tunis.

D’après la même source, la valeur d’un seul pot-de-vin est passée de 217 dinars en 2014, à 375 dinars en 2020, ajoutant que 76% de ceux qui ont eu recours à cette corruption sont des hommes, contre 24% des femmes. La tranche d’âge de ces personnes varient entre 26 ans et 45 ans, révèle l’étude.

Selon cette étude, financée par l’ambassade américaine, et qui a été menée auprès d’un échantillon de 1000 personnes, 19% des sondés ont versé un pot-de-vin. Ce taux est presque conforme à l’Indice de Perception de la Corruption 2019, de l’Organisation de la Transparence Internationale (Transparency International 18%), ce qui place la Tunisie au même rang que l’Afrique du Sud, la Bulgarie, le Panama, et la Colombie

Les résultats de l’enquête ont révélé que la tranche d’âge entre 26 et 45 ans est celle qui paye le plus de pots de vin.

Selon la même étude, le niveau d’instruction n’a pas d’impact sur le volume de corruption en Tunisie. En effet, les taux de personnes qui payent des pots de vin ont des niveaux d’éducation primaire, secondaire et universitaire, contrairement aux conclusions auxquelles sont parvenues plusieurs études stipulant que la hausse du niveau d’instruction dans un pays réduit le phénomène de corruption.

D’un autre coté, les résultats de l’enquête montrent que les secteurs dans lesquels la corruption est la plus répandues sont la sécurité (50%), la santé (20%), les collectivités locales (1 4%), et les établissements publics de tout type (10%). Les autres secteurs demeurent concernés, à des degrés moindres, par la corruption, à l’instar de l’équipement, des banques et du transport et même les syndicats et les partis politiques.


TAP

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