Publié le 06-03-2018

Débat autour de «Hobb Stroty, ouvrir par ici»

Dans le cadre d’un nouveau cycle présenté à la salle 4ème Art de Tunis, du 6 au 17 janvier, l’équipe de la pièce Hobb story a organisé, vers 15h30, un débat avec le public, le vendredi 15 janvier 2008, à la maison de culture Ibn Khladoun à Tunis. Lotfi Achour et deux comédiens de la pièce, Jawher Basti et Faten Riahi, ont échangé avec les présents, des pensées et critiques à propos Hobb Stroy.



Débat autour de «Hobb Stroty, ouvrir par ici»

«Hobb Story, ouvrir par ici» est l’une des pièces qui marquent la saison culturelle 2009-2010. Quatre jeunes comédiens et un metteur en scène, Lotfi Achour, passionnés de la découverte d’autres pistes de création théâtrale, ont parlé de l'amour et du sexe dans un style documentaire présenté sous forme d’une émission de télé-réalité.

Dans le cadre d’un nouveau cycle présenté à la salle 4ème Art de Tunis, du 6 au 17 janvier, l’équipe de la pièce Hobb story a organisé, vers 15h30, un débat avec le public, le vendredi 15 janvier 2008, à la maison de culture Ibn Khladoun à Tunis. Lotfi Achour et deux comédiens de la pièce, Jawher Basti et Anissa Daoud, ont échangé avec les présents, des pensées et critiques à propos Hobb Stroy.

Rappelons que Hobb Story discute, en premier lieu, de la sexualité dans le monde arabe et surtout, en Tunisie. De cet angle de vue, les participants ont posé plusieurs questions à propos de l’audace, de la pudeur et du tabou… Est-on capable, au jour d’aujourd’hui, d’assister à une pièce de théâtre assez osée en famille? «Une fausse question» répond Jawher qui pense que le théâtre n’est pas censé être familial. «Si vous ne pouvez pas assister en famille, venez seul… peut être dans quelques mois, les donnes changent et vous pourriez venir en famille sans embarras».

La vraie question est, par ailleurs, le rôle de l’art dans la compréhension du comportement collectif et individuel par rapport à l’intimité sexuelle et émotionnelle qu’on ne peut pas assumer publiquement. « le but n’est pas de juger les croyances, pratiques ou mentalités du Tunisien ou Arabe Musulman » affirme le metteur en scène. « Hobb Story est un guide de réflexion sur ce sujet tabou qui est l’amour et le sexe » explique-t-il. « si on n’est pas en mesure de discuter de ces sujets librement et publiquement, vaut mieux commencer par une invitation artistique… » Ajoute Jawher Basti.

A partir d’un texte extrait des archives publiques de la cour de justice en Tunisie, Lotfi Achour a commencé l’écriture de sa pièce. Amoureux du théâtre documentaire, Lotfi Achour a découpé la pièce par des témoignages réels qui suggèrent à chaque fois une nouvelle problématique. «Le côté documentaire se manifeste aussi à travers les scènes jouées par les comédiens» explique le metteur en scène. En effet, la télé-réalité, les faits divers, les témoignages et les textes extraits d’une autobiographie,  étaient le point de départ du réalisateur et des comédiens.

Le mélange entre chant, danse, vidéo et animation était aussi le sujet de quelques questions posées par le public. Lotfi Achour affirme, dans ce contexte, que l’expérience théâtrale est ouverte à toutes les disciplines artistiques. La comédienne, Anissa Daoud, ajoute qu«il n’y a pas de règles dans l’art … l’artiste doit, à chaque fois, transgresser la règle».

«Hobb Story, ouvrir par ici» se produira prochainement et pendant deux mois sur les planches de Paris. Elle sera, certainement, de retour à Tunis pour d’autres représentations. A noter que cette pièce est parmi les rares, actuellement, qui affichent complet, au centre ville de Tunis.
 
Henda

c-debathobb-160110-1.jpg c-debathobb-160110-2.jpg c-debathobb-160110-3.jpg c-debathobb-160110-4.jpg c-debathobb-160110-5.jpg c-debathobb-160110-6.jpg

Dans la même catégorie