Publié le 11-10-2021
En photos-La Goulette : Le street art à l'heure du Covid-19
Cette peinture murale artistique au style hyper-réaliste illumine désormais La Goulette. L’artiste Akram Toujani a réalisé cette œuvre après plusieurs jours de combat contre le Covid-19.
Le dessin est-il un moyen efficace pour exprimer une suffocation ? À travers les dimensions symboliques de Corona, pouvons-nous donner une dimension esthétique à une situation de maladie sombre et effrayante ? se demande l’artiste pluridisciplinaire.
« En tant qu'artiste plasticien, j'ai intensément vécu la même pandémie avec tous ses moindres détails, mais avec des sentiments et des visions différentes des gens. Comme si j'étais attaché contre mon gré, coincé en otage, liberté volée d’un corps violé! Quelques différentes couleurs et formes viennent habillées les murs de ma maison, j'ai compté et recompté leur nombre jusqu'à ce qu'il soit terminé... J’ai subi peut-être la mort, mais pas mes idées, elles, elles sont restées bouillonnantes de vie », se confie Akram Toujani.
Il raconte : « Tout a changé, même la vie n'a plus de sens, même les images sont devenues plus froides qu’à l'époque pré-pandémique, la peur, la privation et la solitude...Jusqu'à ce que je réalise que j'étais au stade de la mort, mais que je devais enregistrer un peu de lumière pour l’espoir, pour la mémoire. La mémoire d'un artiste contemporain affaiblit par cette maladie malveillante. Dans ce contexte, est venue la problématique de cette œuvre, qui simule des images vécues par un artiste coincé dans les murs de son ancienne maison entre ses obsessions et ses sentiments ».
