Zied Ladheri : la Tunisie n’a pas besoin d’un nouveau parti

Zied Ladhari, le député démissionnaire du mouvement Ennahda, a déclaré que la vision stratégique et l'approche à long terme sont absentes des responsables et des acteurs politiques de l'État.

Il a estimé sur Express Fm que les rouages de l'État sont dirigés avec la mentalité de « » tue-moi aujourd'hui, ressuscite-moi demain », comme il l'a dit.

Zied Ladhari a ajouté, aujourd’hui vendredi 4 juin, que l'instabilité gouvernementale et ministérielle a entraîné une instabilité même au niveau de l'administration tunisienne, qui a connu de fréquents changements de nominations.

Ladhari a également souligné la nécessité d'accumuler de l'expérience et des responsabilités parmi les ministres ou chefs et directeurs généraux des institutions de l'État afin de former des hommes d'État capables de prévoir, de définir des visions stratégiques et de réfléchir aux politiques publiques du pays.

Ladhari a considéré que les étapes de transition en Tunisie après la révolution d'une part, et le peuple actif et dirigeant d'autre part, n'ont pas permis l'accumulation d'expérience et la création d'hommes d'Etat pour reconstruire le pays sur de bonnes bases, et que l'action collective et la coordination avec les dirigeants politiques font défaut.

"La Tunisie n'a pas besoin d'un nouveau parti, mais plutôt d'une vision stratégique collective dans le cadre du leadership politique", a déclaré Ladhari concernant son orientation actuelle après sa démission du mouvement Ennahdha. "Le rassemblement d'aujourd'hui devrait porter sur une idée et non sur des personnes ".
 

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