Publié le 06-03-2018

Rencontre avec Ghazi Zaghbeni

Dans le cadre des journées théâtrales de Carthage, le jeune metteur en scène, Ghazi Zaghbeni, participe dans la section Découverte avec l’une de ses dernières pièces « La partie ». Metteur en scène et comédien chevronné, Ghazi a fait ses preuves en Tunisie, en Europe et dans le monde arabe en faisant un tour avec son premier one-man-show, Poids Plume, qui prend un succès incontournable jusqu’à ces jours.



Rencontre avec Ghazi Zaghbeni

Dans le cadre des journées théâtrales de Carthage, le jeune metteur en scène, Ghazi Zaghbeni, participe dans la section Découverte avec l’une de ses dernières pièces « La partie ». Metteur en scène et comédien chevronné, Ghazi a fait ses preuves en Tunisie, en Europe et dans le monde arabe en faisant un tour avec son premier one-man-show, Poids Plume, qui prend un succès incontournable jusqu’à ces jours.

Durant ces JTC, nous l’avons rencontré dans les coulisses, les différentes rencontres et les présentations des pièces. Actif, dynamique et surtout intelligent, Ghazi a tout fait pour avoir la salle qui lui permet de présenter convenablement sa pièce. En effet, on l’a programmé au théâtre L’étoile du Nord qui ne convient pas à sa scénographie et décor… mais, finalement, le jeune tunisien a réussit à avoir El Teatro avec un décalage d’une journée.

Le public était fort présent et très émus du spectacle « La partie » qui aura des fortes chances à voyager à travers le monde prochainement.

Revenons à l’œuvre. « La partie » nous a raconté hier, le vendredi 20 novembre 2009, l’histoire de deux aides ménagers Majid et sa sœur Houria qui pensent mais n’exécutent pas l’assassinat de leur « Madame ». L’œuvre est une interprétation de « Les Bonnes » de Jean Genet, adaptée par Ghazi Zaghbani et jouée par Fatma Falhi, Naji Kanawati et Hanane Chakraoui avec l'organisation de « Artisto Production ».

Le décor était d’une simplicité expressive incorporant les cartes de jeux qu’on connaît mais qui prennent une autre dimension avec le contexte de la pièce. Effectivement, « La Partie » soigne un sujet moral ou encore humain qui est le jeu de la haine contre la peur. La relation ambiguë entre la Madame et ses servants exposent les détails du dialectique entre le fort et le faible, le maître et l’esclave dans toutes ses dimensions (politiques, économiques, sociales, psychologiques…).

A tour de rôle, les deux frères servants ont interprété le rôle de Madame pour s’entrainer à la tuer. C’était un prétexte pour exposer la frustration et la peur qui gagne la haine chez les deux personnages. « La Partie » s’avère un jeu dangereux pour Majid et Houria qui ne savent pas jouer et fini au profit des maîtres de jeux soit La Reine et son mari (personnage fictif dans la pièce) le Roi.

Ghazi Zaghbeni met sur scène à travers « La Partie » beaucoup d’émotions, avec à chaque fois, une tournure d’humour ironique qui touche fort et juste. En effet, il nous a invité à une lecture entre les lignes et d’en déduire son opinion sur plusieurs questions de la vie, le pouvoir, l’amour et la haine.

Ghazi nous a accordé une petite interview à propos de la pièce et aussi à propos des journées théâtrales de Carthage. Vidéos.


Henda


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