La chaîne tunisienne privée Nessma TV vient d’être traînée en justice par un avocat qui lui demande, en urgence, d’arrêter la diffusion du reste des épisodes du feuilleton « House of Saddam ».

Rappelons tout d’abord que « House of Saddam » « est une mini-série en 4 épisodes d’une heure, retraçant la vie de l’ancien Président irakien, Saddam Hussein, depuis son arrivée au pouvoir jusqu'à sa chute».  Selon ce que reporte le quotidien Al chourouk, l’avocat dénommé Jamel Mares s’est présenté le lundi 12 octobre 2009 au tribunal d’instance de Tunis avec la demande d’arrêter d’urgence la diffusion des épisodes restants de « House of Saddam » sur Nessma TV. Par conséquent, un huissier de justice s’est déplacé au local de la chaîne pour signifier ses responsables de l’affaire.

Le plaignant s’appuie dans son attaque sur deux principaux arguments : le premier est basé sur le fait que selon la constitution, la Tunisie est un pays arabe et islamique alors que le contenu de « House of Saddam » nuit à l’image des Arabes et des musulmans. Dans le deuxième argument, il se base sur la loi de défense du consommateur en considérant le fait que Nessma est une chaîne commerciale qui offre un produit purement commercial. Dans notre cas, le produit concerné, à savoir « House of Saddam », est non seulement qualifié par l’avocat de produit nocif, mais aussi qui contient des scènes susceptibles d’atteindre à la pudeur de certains téléspectateurs qui, d’ailleurs, payent dans leurs factures d’électricité une part à la télévision. Chose qui renforce leur qualité de consommateur.

Ainsi, « House of Saddam » est de nouveau au cœur de la controverse qui a commencé dès sa programmation à BBC et continue de plus belle depuis son passage à Nessma. Les pour et les contre n’ont cessé de s’exprimer tant du côté de cette dernière chaîne que du public d’autant plus qu’un grand nombre d’acteurs tunisiens et arabes figurent parmi le casting de House of Saddam.

Mais cette fois, c’est un nouvel épisode dont l’action se passe au tribunal de Tunis qui devrait trancher dans l’affaire le vendredi 16 octobre 2009.

Narjes