Publié le 06-03-2018

L’homosexualité dans les prisons tunisiennes : Une forme d’adaptation à la vie carcérale

L’homosexualité est un phénomène largement répandu dans les centres de détention. Les sociologues estiment que ce phénomène est le résultat de la non-prise en considération des besoins sexuels des détenus et est perçu comme forme de conditionnement ou d’adaptation à la vie en prison. 



L’homosexualité dans les prisons tunisiennes : Une forme d’adaptation à la vie carcérale

Une étude effectuée par le Dr. Sami Nacer, membre du bureau exécutif de l’organisation Liberté et Equité, a montré que quoique l’homosexualité soit d’une ampleur majeure et très répandu dans les prisons tunisiennes, presqu’aucune étude sociologique ne traite du sujet.

Il a ajouté, que ce phénomène existe, en proportions variables, dans toutes les prisons tunisiennes, tout en soulignant que, tantôt, les agents sociaux perçoivent ce phénomène comme étant « normal », tantôt, ils le considèrent un « état pathologique ».

Dr. Sami Nacer a précisé, dans ce même contexte, que les recherches effectuées ont dévoilé qu’il existe trois différentes formes d’homosexualité : les autoreverses, les prostitués et les passifs.

Dans le premiers cas, les détenus jouent le rôle de la femme et de l’homme à la fois. Dans le second cas, certains détenus vendent leurs corps en échange de bons d’achat pour se payer de la nourriture, des vêtements… Quant au dernier cas, les passifs sont souvent « les petits protégés » d’autres détenus. 

En ce qui concerne les facteurs qui favorisent la montée de ce phénomène, Al Ousbouii rapporte que le Dr. Sami Nacer a affirmé qu’il est difficile de déterminer ces facteurs, mais il n’en reste pas moins vrai que la pauvreté, l’absence d’un soutien familial et la rareté des visites sont les causes principales à ce phénomène.


N. J.

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