Publié le 06-03-2018

Samy Razgallah : Ettakatol se définit comme un opposant de l’intérieur

Dans un article publié par Géopolis de France Télévisions, Samy Razgallah membre d'Ettaktol revient sur la position de son parti dans la coalition au pouvoir.



Samy Razgallah : Ettakatol se définit comme un opposant de l’intérieur


Sami Razgallah affirme dans cet article : «Je dirais qu’au sein d’Ennahda, il y a deux mouvances : l’un, tunisienne, représentée par le Premier ministre Hamadi Jebali et le ministre de l’Intérieur, Ali Larayedh ; l’autre plus à droite incarnée par le président du parti, Rached Ghannouchi, qui défend un projet d’islamisation de la société.

Nous avons choisi stratégiquement de nous allier à la première pour aider l’ensemble à se recentrer.» Et d’ajouter: «Si nous les avions laissés seuls au gouvernement, on aurait pu assister à un scénario à l’algérienne…»


Il rajoute aussi qu'au sein de la coalition, Ettakatol se définit comme un opposant de l’intérieur et un garde-fou contre la mainmise d’un seul parti".


Mustapha Ben Jaâfar, par ailleurs président de l’Assemblée constituante, aurait ainsi menacé de démissionner quand le mot «charia» est apparu dans le texte constitutionnel. Le terme a finalement été retiré.


 
D’une manière générale, la formation sociale-démocrate veut éviter la bipolarisation de la vie politique, entre musulmans et non-musulmans. «Il s’agit d’incarner une troisième voix entre les islamistes et Nida Tounes. Une voie qui s’oppose à un retour au passé, qui respecte la religion musulmane, mais défend un islam ouvert».



Dans un langage plus critique vis-à-vis d’Ennahda, Razgallah affirme que «Ce parti a une communication gouvernementale catastrophique, notamment quand il attaque les journalistes ou nomme ses partisans aux postes-clés de l’Etat. Il a aussi un problème avec les salafistes, qu’il n’arrive pas à gérer. Il éprouve des difficultés à freiner cette mouvance avec laquelle, au départ, il ne voulait pas de confrontation.

De ce point de vue, l’affaire de l’ambassade américaine est une ligne rouge qui a été franchie. On a assisté à des manquements dans la gestion de la sécurité. Et il y a des éléments au sein du ministère de l’Intérieur que les islamistes ne contrôlent pas.»


A la fin Sami Razgallah et à la question d'eventuelles regrets à cause de l'alliance, il affirme : «Aucun regret ! Si c’était à refaire, on le referait».


des extraits de Géopolis
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