Publié le 06-03-2018

Le pouvoir incontrôlé de Mark Zuckerberg constitue un problème, déclare le cofondateur de Facebook

Chris Hughes, cofondateur de Facebook, qu'il a quitté en 2007, juge que le "pouvoir incontrôlé" de Mark Zuckerberg constitue un problème et estime qu'une mesure radicale s'impose.



Le pouvoir incontrôlé de Mark Zuckerberg constitue un problème, déclare le cofondateur de Facebook

Les promesses de Facebook et de son PDG en faveur d'une plus grande protection de la vie privée, des promesses déjà faites par le passé à plusieurs reprises, n'ont visiblement pas convaincu. Pour un ancien proche de Mark Zuckerberg, une solution s'impose aujourd'hui.

Cofondateur de Facebook, Chris Hughes, considère que le patron du réseau social dispose de trop de pouvoir et que le géant de la publicité sur Internet est devenu un monopole. Et cette situation appelle des corrections, que la firme ne saurait prendre seule.

Jeudi 9 mai, Hughes a appelé au démantèlement de Facebook dans un éditorial publié dans le New York Times. Une des causes des problèmes actuels selon lui est l'absence d'opposition en interne à Zuckerberg.

Il incombe donc au gouvernement de le tenir responsable et de limiter son "pouvoir incontrôlé". En plus de superviser Facebook, Instagram et WhatsApp, Zuckerberg contrôle 60% des actions avec droit de vote au conseil d'administration de Facebook, souligne Hughes.

"Nous sommes une nation avec une tradition de contrôle des monopoles, aussi bien intentionnés que soient les dirigeants de ces entreprises. Le pouvoir de Mark est sans précédent et anti-américain" lance le cofondateur dans son éditorial.

Dans une déclaration envoyée par courriel, Nick Clegg, vice-président des affaires mondiales et des communications de Facebook, admet que le succès de l'entreprise s'accompagne de devoirs et de la responsabilisation.

"Ce n'est pas en appelant à la dissolution d'une entreprise américaine prospère que l'on fait respecter l'obligation de rendre des comptes" oppose-t-il cependant. "La responsabilité des entreprises de technologie ne peut être obtenue que par l'introduction minutieuse de nouvelles règles pour l'Internet. C'est exactement ce que Mark Zuckerberg a demandé."

Jusqu'à présent, la régulation aurait cependant échoué dans l'encadrement des pratiques de Facebook. Hughes estime ainsi que la Federal Trade Commission avait fait une erreur en laissant Facebook acquérir Instagram et WhatsApp. Une intervention ne devrait pas être différée, insiste-t-il. 


ZDnet

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