Publié le 06-03-2018

Le 10 Octobre : Non à la peine de mort !

La peine de mort est une sentence prononcée contre toute personne ayant commis un crime capital. Désapprouvée par les organisations de défense des Droits de l’Homme, le 10 octobre 2003 a été instauré la Journée mondiale contre la peine de mort, par la Coalition mondiale contre la peine de mort. 



Le 10 Octobre : Non à la peine de mort !

La peine capitale a été abolie dans plusieurs pays à commencer par la France en 1981, suivie au cours de la dernière décennie, par l’Albanie, l’Argentine, l’Arménie, le Bhoutan, le Burundi, les Îles Cook, le Gabon, la Grèce, le Kirghizstan, la Lettonie, le Mexique, les Philippines, le Rwanda, Samoa, le Sénégal, le Togo, la Turquie et l’Ouzbékistan.

Selon Amnesty International, le nombre des exécutions a diminué au cours de la dernière décennie. Seulement 21 pays ont appliqué la peine de mort en 2011, contre 31 dix ans plus tôt, sachant que les méthodes d’exécution étaient la décapitation, l’électrocution, la pendaison, l’injection létale et la fusillade.

En Tunisie, le code pénal précise que la condamnation à mort est exécutée par pendaison (article 7). La dernière exécution date de 1991 : 5 condamnés à mort en été pendus. Depuis, l’application de la peine de mort a été suspendue.

Avec l’arrivée d’un parti islamiste au pouvoir, le dossier de la peine de mort a été remis au tapis au sein de l’Assemblée Nationale Constituante. En effet, activistes militants et membres de l’Opposition ont souligné la nécessité d’abolir la peine de mort alors que les membres d’Ennahdha ont insisté sur le maintien de la peine de mort précisant que son abolition va à l’encontre des enseignements de la Chariaa islamique.

Estimant que les voix qui appellent à la réplication de la peine de mort, vu la croissance du taux de criminalité en Tunisie, est un danger, Amesty International s’est mobilisé afin de faire pencher la balance du coté de sa position soutenant l’abolition de la peine capitale. D’ailleurs des appels ont été adressés au gouvernement pour veiller à la non application de la peine de mort durant cette phase transitionnelle.

A ce propos, Lotfi Azzouz, directeur général d’Amnesty International Tunisie, a indiqué, samedi 6 Octobre lors de la tenue d’une conférence de presse à l’occasion de la célébration de la journée mondiale contre la peine de mort, que la situation est patibulaire.

Reste à espérer que la peine de mort, une des plus cruelles violations des droits humains fondamentaux, soit abolie en Tunisie et ailleurs dans le monde. Et comme le dit V.Hugo : "Partout où la peine de mort est prodiguée, la barbarie domine; partout où la peine de mort est rare, la civilisation règne". 


N. J.
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