Publié le 06-03-2018

Anis Jarboui met en garde contre le risque d'un ''danger électoral'' au cas où la crise de l'ISIE persiste

Le membre de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE) Anis Jarboui, a mis en garde vendredi contre le risque de se trouver dans une situation de “danger électoral” au cas où la crise de l’ISIE n’est pas résolue avant fin janvier en cours.



Anis Jarboui met en garde contre le risque d'un ''danger électoral'' au cas où la crise de l'ISIE persiste

Selon lui, “le danger électoral” porte préjudice à la qualité des prochaines élections au niveau logistique, avec des répercussions sur le respect des délais fixés par la Constitution, dont celui relatif au déroulement des élections, a laissé entendre Jarboui dans une déclaration donnée à la TAP.

Il a indiqué que le conseil de l’instance ne s’est pas réuni depuis septembre dernier et qu’aucune décision n’a été prise à l’issue des rencontres organisées entre les membres de l’ISIE pour rapprocher les vues, en l’absence du président de l’ISIE.

De même, les décisions réglementaires relatives au processus électoral n’ont pas pu être émises et publiées sur le JORT, a-t-il regretté.

Sur un autre plan, Jarboui a rappelé que le président démissionnaire Mohamed Tlili Mansri ne peut prendre aucune décision mettant fin à sa mission de gestion des affaires qui lui a été attribuée par le conseil de l’instance le 15 octobre dernier.

D’autant plus qu’il n’a pas mis en exécution sa démission dans la mesure où il est toujours l’ordonnateur du budget. Renoncer à cette responsabilité risque de bloquer l’activité de l’instance et de l’empêcher de verser les dépenses de gestion ainsi que les salaires des employés et de respecter les engagements financiers de l’instance envers les fournisseurs.

Au sujet des prochaines échéances électorales, il a indiqué que le conseil de l’instance est le seul habilité, d’un point de vue constitutionnel, à annoncer la date de leur organisation. L’instance détient 6 propositions dans ce sens. Mais la décision, revient, au final, à la nouvelle composition de l’ISIE, a-t-il soutenu.

Et d’ajouter que l’instance attend avec impatience une décision du parlement pour clore ce dossier avant de se pencher sur la préparation des prochaines élections.

La veille, le bureau de l’Assemblée des représentants du peuple a appelé les présidents des groupes parlementaires à se réunir pour dégager un consensus sur l’ISIE.

Le mois de septembre dernier, le conseil de l’ISIE a décidé de confier au président démissionnaire, Mohamed Tlili Mansri, la gestion des affaires courantes jusqu’au 15 octobre prochain. Si le parlement ne parvient pas à élire un nouveau président au terme de cette date, le Conseil élira un président intérimaire bénéficiant de toutes les prérogatives jusqu’à l’élection d’un nouveau président par le parlement.

Mansri avait présenté sa démission suite à des différends avec les membres du Conseil de l’Instance.
Le 28 mai 2018, le Conseil de l’ISIE avait décidé sa révocation de son poste, lui reprochant des défaillances enregistrées lors des élections municipales du 6 mai 2018.


TAP

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