Publié le 06-03-2018

Témoignage de Yasmine étudiante tunisienne en France

Avec les nouvelles réformes, les conditions de départ et de vie des étudiants étrangers en France deviennent de plus en plus compliquées et onéreuses. Pour illustrer un cas concret, Le journal Libération a choisi de relater le récit d’une jeune Tunisienne de 21 ans, Yasmine, partie étudier à Lyon.



Témoignage de Yasmine étudiante tunisienne en France

Yasmine raconte que bien avant l’augmentation des frais d’inscription, les conditions étaient déjà difficiles. D’après elle, l’administration française n’a rien à envier à son homologue tunisienne du point de vue paperasse. S’installer en France avec les couts de loyers et des transports était déjà difficile pour elle.

Mais avec cette augmentation des frais d’inscriptions qui coïncide avec son passage de la licence au Master, les conditions deviennent encore plus contrariantes, surtout avec un dinar tunisien qui ne cesse sa dégringolade. Mais elle explique qu'elle ne peut pas revenir en Tunisie car « Il n’y a pas d’équivalent de ma formation en Tunisie et je n’ai pas envie de m’arrêter à la licence. Je compte avoir au moins un master pour pouvoir travailler dans des ONG sur des projets en lien avec la Tunisie » écrit-elle.

La majeure partie des étudiants étrangers en France vient d’Afrique, mais ces étudiants africains n’obtiennent pas de bourse et ne sont pas prioritaires pour obtenir des logements dans les foyers. Elle écrit « Les 3 770 euros pour une inscription en master valent à peu près 13 000 dinars tunisiens, plus qu’un salaire annuel moyen en Tunisie, et aucun job étudiant en France ne permet de gagner une telle somme ».

Yasmine dépitée dénonce à la fin de son texte ce choix du gouvernement français et dit « D’un autre côté, nous participons à l’économie française, nous payons des taxes. Cette réforme est donc profondément injuste car elle s’attaque aux plus faibles et aux plus précaires. Comme étudiants, nous avons des conditions de vie difficiles ; comme étrangers, nous n’avons pas la légitimité et les moyens nécessaires pour nous défendre. Je rappelle à Edouard Philippe la devise de la France : Liberté, Egalité, Fraternité.»
 



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