Publié le 06-03-2018

Pourquoi les Tunisiens en veulent tellement à leurs monuments historiques ?

Parmi les sujets les plus pertinents qui ont été évoqués après la révolution, il y a eu le rapport conflictuel du Tunisien avec son Histoire et tout ce qu’elle comporte comme faits, personnages et monuments. Mais les monuments justement sont la seule trace physique qui nous reste de cette Histoire, alors qu’on ne cesse de la martyriser et de la dilapider. 



Pourquoi les Tunisiens en veulent tellement à leurs monuments historiques ?

Les maisons des Beys qu’on délaisse, les Aqueducs de Zaghouan qu’on veut démolir parce qu’ils nuisent à un quartier récent ou même, en dernière trouvaille, qu’on creuse un trou en plein Ribat de Monastir.

Toutes ces manifestations d’une société qui dénigre et maltraite son patrimoine font oublier la grandeur d’une Histoire de 3000 ans avec laquelle on nous martèle pourtant à chaque occasion qui se présente. Les exemples ne s’arrêtent pourtant pas là, nous consignons une médina qui n’est pas ou qui est mal restaurée, des bâtiments coloniaux qui tombent en ruines et tout un héritage architectural délaissé et remplacé par de nouveaux bâtis souvent moches et avec aucune identité culturelle.

En même temps, les autorités semblent redouter de s’opposer à ce flot d’ignorance. Aucune sanction ne vient punir l’agression ou rappeler la valeur de tout ce que le pays a su garder à travers des siècles. Elle laisse faire et laisse partir par une main tunisienne ce qu’a pourtant préservé le temps.

Vivement une révolution des mœurs qui nous rend fiers de notre citoyenneté de notre pays et de notre Histoire. Qui nous rend respectueux de notre héritage car celui qui n’a pas de racines solides ne pourra s’élever bien haut.
 



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