Publié le 06-03-2018

En Photos : A Gabes, une variété de crabe nommée Daech sème la panique avant de se révéler ressource précieuse.

Espèce exogène dans les eaux du golfe de Gabès, cette variété d’étrille est la plaie des pêcheurs depuis son arrivée dans les eaux tunisiennes. Mais désormais commercialisé, daech le crabe bleu, va peut-être faire leur fortune.



En Photos : A Gabes, une variété de crabe nommée Daech sème la panique avant de se révéler ressource précieuse.

Les pêcheurs l’ont surnommé daech, pour son côté implacable et insatiable. De son vrai nom Portunus Pelagicus, il mange crevettes, seiches, mais aussi des poissons nobles comme les daurades, les rougets ou les bars. Il est apparu dans les eaux du golfe de Gabès fin 2014. On le trouve dans le Pacifique, l’océan Indien. Le crabe est remonté par la mer Rouge puis le canal de Suez et colonise peu à peu les côtes Sud de la Méditerranée.

A cause de ce crabe, il faut changer les filets régulièrement. Au moins trois fois l’an, au lieu d’une avant son arrivée dans ces eaux. Car de ses pinces redoutables, le crabe bleu tente de sectionner les mailles lorsqu’il est attrapé. Gare aux doigts aussi quand le matelot le retire des mailles.

Depuis 2014, plus d’un millier de pêcheurs du golfe ont été victimes de ce prédateur envahissant. Opportuniste, il vient manger les poissons pris dans les filets.

Désormais, le crabe bleu n’est plus une capture accidentelle. On le pêche avec des casiers. 1500 tonnes ont été sorties de l’eau depuis le début de l’année. Le kilo se vend autour de cinquante centimes d’euro, en partie subventionné par l’Etat. Les pêcheurs ont été formés à cette nouvelle pêche et alternent casiers et filets. La technique de pêche, tout comme la valorisation du crabe, vient de Turquie où les stocks ont été décimés par la surpêche.

Depuis 2017, une usine s’est installée à Zarzis près de Djerba. Aujourd’hui, le pari est de faire adopter le crabe bleu par le consommateur. D’autant que, selon la profession, la valorisation du daech n’est pas facile. Le crustacé est fragile et doit être rapidement congelé. Pour l’instant, sa vente se fait surtout à l’export, vers l’Asie et les Etats du Golfe persique. Les Tunisiens n’ont pas encore adopté l’animal, inconnu il y a peu.
 


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Source :

AFP

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