Publié le 06-03-2018

Hannibal retourne à Carthage, la Tunisie veut un mausolée pour le dirigeant qui a humilié Rome

Le héros de la lutte contre l'impérialisme à Rome rentrera chez lui, du moins en effigie : la Tunisie veut construire un mausolée dédié à Hannibal Barca, le chef carthaginois qui avait vaincu les Romains.



Hannibal retourne à Carthage, la Tunisie veut un mausolée pour le dirigeant qui a humilié Rome

Il n’est pas clair si Tunis tentera de récupérer les restes du général, car en réalité, l’emplacement de son enterrement n’est pas très clair : la plupart des historiens affirment qu’Hannibal devrait être enterré sur les côtes de la Turquie, dans le monument près de la ville de Gebze construit par l'empereur Septime Sévère, mais ensuite abandonné par le gouvernement d'Ankara. Mais il n'y a pas de certitudes, à tel point que parmi les érudits, il y a ceux qui insistent sur le fait que les restes auraient été rapatriés en Tunisie dès les années 1960, mais ils les auraient perdus de vue.

C’était l’époque des grandes fêtes, celles qui avaient alors amené en 1985 le maire de Rome, Ugo Vetere, et son collègue de Carthage, Chedli Klibi, à signer un accord de paix mettant fin symboliquement aux guerres puniques.

 

Il y a sûrement  la renommée éternelle de ce que Theodor Mommsen avait appelé "le plus grand général de l’antiquité". Aux États-Unis, quatre villes différentes lui sont dédiées et un érudit, Yozan D. Mozig, a rassemblé sur lui une bibliographie de 11 000 textes. Mais c’est surtout pour les Tunisiens qu’Hannibal reste un héros incontesté, surtout pour la vénération que lui réservait Habib Bourghiba : en 1962, le chef de l’État de l’époque voulait un buste général ornant la salle du Conseil du palais présidentiel de Carthage. Quelques années plus tard, il avait exigé une modification des programmes lors d'une visite en Turquie afin de visiter ce qui restait du monument commémoratif à Hannibal, où il avait recueilli une poignée de terre à ramener symboliquement à la maison.

Plus de vingt ans plus tard, un entrepreneur tunisien, Mongi Gueddas, a relancé l’idée de ramener les restes d’Hannibal.

À cette fin, l’Hannibal Club était né, mais l'initiative était toujours reportée. A l’arrivée de la Révolution, l’idée revint à l’actualité.


D’Hannibal, le président de la République, Sergio Mattarella, a remis à son collègue tunisien Beji Caïd Essebsi une copie du buste du général conservé au musée de Naples. Et nous en parlerons bientôt, grâce à un grand spectacle dans les mois à venir, avec des centaines d’expositions qui seront exposées, de manière appropriée, au Colisée, au cœur de la Rome antique.


Source :

ANSA

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