Publié le 06-03-2018

Adel Almi déclare la guerre aux non-jeûneurs

Quoique musulmans, plusieurs Tunisiens ont plaqué contre le mur le concept du Hram, estiment que le jeûne est une pratique absurde ou « ringarde » et ne font pas le Ramadhan. Ces derniers se précipitent, pendant le mois saint, dans quelques restaurants et cafés restés ouverts pour commettre ce « sacrilège » en disant « à tout péché miséricorde »… 



Adel Almi déclare la guerre aux non-jeûneurs

Alors qu’on est au seuil de Ramadhan, l’ouverture ou la fermeture des restaurants et cafés semble être un véritable dilemme. La communauté conservatrice estime que l’ouverture de ces lieux pendant le mois Saint est un outrage à la loi islamique et une offense aux sentiments des musulmans.

A ce propos, M. Adel Almi, président de l’Association Centriste de Sensibilisation et de Réforme (Al Jamiâa Al Wassatia Li Tawiâa Wal Islah), autoproclamé défenseur des bonnes mœurs, a déclaré que les fataras qui se permettent de pécher en public sont un fléau que le gouvernement doit combattre.

Soulignant que le jeûne est un des piliers de la religion musulmane, M. Adel Almi a ajouté que toute personne souhaitant ne pas observer le jeûne pendant le Ramadhan «doit le faire chez elle loin des yeux des jeûneurs».

Le président de l’Association Centriste de Sensibilisation et de Réforme (Al Jamiâa Al Wassatia Li Tawiâa Wal Islah) a ajouté, lors d’une interview accordée au quotidien Attounissia, que les fataras doivent éviter toute forme de heurts avec les salafistes.

Quant à l’ouverture ou la fermeture des restaurants et cafés, M. Adel Almi a indiqué, que suite à des réunions organisées par son association avec des touristes, il a constaté que ces derniers respectueux des lois islamiques, n’ont éprouvé aucun désagrément par rapport à la fermeture des restaurants.

Dans ce même contexte, M.Adel Almi est revenu sur la loi qui stipule l’arrestation et la condamnation des non-jeûneurs. Il a indiqué que l’Etat doit mettre en vigueur cette loi qui n’a plus cours en Tunisie depuis quelques années.

Rendant le gouvernement responsable du maintien de la stabilité dans la société tunisienne, Adel Almi a affirmé que le gouvernement doit veiller à l’application régulière des lois et procéder au retrait des licences restaurant dans le cas où ces lieux resteraient ouverts pendant le Ramadhan.  

    


N. J.
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