Publié le 06-03-2018
Slim Amamou : Le procès des martyrs relève de la mémoire nationale et non du ressort unique des juridictions militaires
Slim Amamou, fondateur du parti Pirate qui milite pour la transparence totale et pour l’accès libre et égal pour tous à l’information dénonce les conditions d’opacité dans lesquelles se déroule le procès des martyrs de Thala, de Kasserine, du kef et de Kairouan.
Le communiqué publié par ce parti relève que le procès se déroule à huis clos, que la dépendance des juridictions militaires du ministère de la défense remet en cause leur impartialité et que certains dossiers ont été manipulés et certaines preuves ont été détruites.
Parmi les zones d’ombre signalées également, figure selon Slim Amamou, l’absence d’une grande partie des enregistrements téléphoniques des communications entre les responsables des ministères de l’Intérieur et de la Défense, durant la période du 14 au 17 janvier 2011.
Slim Amamaou, qui était interviewé par Express FM, a déclaré que le procès des martyrs relève de la mémoire nationale et de l’Histoire du pays et ne peut être en aucune manière de l’unique ressort des tribunaux militaires, indiquant qu’il n’a aucune confiance en ces juridictions d’exception.
Slim Amamaou, qui soutient la grève de la faim « sous-médiatisée, à dessein, selon lui » de Ramzi Bettibi, reporter au journal électronique Nawaat.org, suite à la confiscation de sa caméra lors de sa couverture du procès des martyrs, a proposé « l’interruption immédiate du procès en cours avant qu’aucune décision de justice ne soit rendue et la mise en place d’un tribunal composé de juges irréprochables et réputés pour leur honnêteté au sein de l’opinion publique et l’ouverture du procès aux journalistes et aux familles des martyrs et sa diffusion en direct sur l’une des chaines de télévision publiques ».
