Publié le 06-03-2018

Mardis de l’Atuge : Comment créer une nouvelle génération de femmes Entrepreneurs ?

Le cycle des Mardis de l’Atuge se poursuit avec une rencontre, qui s’est tenue hier, sous le thème « Comment créer une nouvelle génération de femmes Entrepreneurs ».



Mardis de l’Atuge : Comment créer une nouvelle génération de femmes Entrepreneurs ?

Le constat est là, les femmes entrepreneures sont beaucoup moins nombreuses que les hommes (2.2% en Tunisie). A cet effet, le Club Atuge Au Féminin, en collaboration avec le projet Mubadirat pour la promotion de l'entrepreneuriat ainsi que Cogite, a décidé d’initier la réflexion sur "Comment créer une nouvelle génération de femmes entrepreneures".

En présence de Sayida Ounissi, secrétaire d'Etat Chargée de la Formation Professionnelle et de l'Entrepreneuriat, les projets Souk Et-Tanmia, Moubadirat et Raida ont été présentés et ont exposé leurs points de vue sur la question.

Pour Sayida Ounissi, la culture entrepreneuriale et l’accompagnement manquent de façon générale dans le pays. Son secrétariat d’Etat a mis en place une stratégie nationale de l’entreprenariat et a affecté une chargée de mission qui se penche sur la place des femmes dans tous les programmes qu’ils établissent.
« J’ai foi qu’il faut des approches genrées dans tous les domaines, de la facilitation et de la discrimination positive » a-t-elle déclaré.

Sonia BARBARIA, responsable du Programme Souk Ettanmia a évalué la participation des femmes à travers son expérience, jugeant qu’il y a souvent des contraintes culturelles qui pèsent sur les femmes qui veulent créer leurs entreprises, notamment dans les régions intérieures. Ces contraintes limitent leur autonomie « elles sont toujours accompagnées par un homme même pour les formations » indique-t-elle. Elle cite à titre d’exemple une femme qui a fini par renoncer à son projet, cédant aux pressions de son mari qui préférait la finance islamique aux microcrédits habituels.

Zeineb Messaoud, Directrice du réseau Entreprendre a souligné la volonté des institutions publiques de développer une approche genre pour accompagner les femmes. Elle a également relevé sur terrain le manque d’autonomie de beaucoup de femme qui sollicitait le programme Raida. Beaucoup de femmes se présentent avec une idée de projet qui vient du mari, du père, du frère, etc.


H.B.
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