2018-03-06 نشرت في

Des attaques contre Mohsen Cherif à cause de Bibi Natenyahu

Un vrai scandale s’est lancé depuis quelques jours lorsque des facebookers tunisiens ont découvert une vidéo mystérieuse laissant voir le chanteur Mohsen Cherif en train de crier « Bibi Netanyahu ! » lors d’une soirée entre des juifs Tunisiens.



Des attaques contre Mohsen Cherif à cause de Bibi Natenyahu

Ni l’espace ni le temps ne sont précisés dans la vidéo. Elle nous montre seulement le chanteur Mohsen  Cherif en train de crier « Bibi Netanyahu » (bibi est le surnom de Benyamin Netanyahu, le premier ministre israélien) et insister à ce que le public s’y prenne avec lui dans le même jeu.

Visiblement, la soirée a eu lieu dans un contexte israélien ou tout simplement juif. Les internautes ont attaqué le chanteur en l'accusant d’être pro-israélien. Des groupes sur facebook appellent à le condamner puisque la position officielle du pays et de son peuple est totalement anti-israélienne et plutôt pro-palestinienne. Plus de 10.400 personnes sont d’accord pour déchoir Mohsen Cherif de sa nationalité tunisienne.

Dans la même vidéo figurent Abdelwaheb Hannachi et Noureddine Kahlaoui qui étaient juste présents, le premier par le chant et le deuxième assis dans le public. Les deux chanteurs ont eu leur part de critique et d’attaque mais pas autant que leur collègue Cherif.  Sur la page fan du chanteur des centaines d’insultes se déchainent ainsi que des photos de caricatures dénonçant le soutien de Chérif à Natenyahu. Rappelons, quand même, que le Premier ministre israélien est parmi les plus féroces criminels de guerre que n’aient jamais connu les Palestiniens.

Le peuple tunisien est fermement solidaire et radicalement lié à la cause palestinienne. Par contre, les Tunisiens ne trouvent aucun mal à accueillir les Juifs, chaque année, à Djerba ou précisément à El Ghriba où ils ont un pèlerinage annuel au printemps. Ils passent leurs vacances en toute sérénité dans notre pays sans aucune confusion entre religion et politique. L’hospitalité et la fraternité que les Tunisiens montrent aux juifs lors de leurs  festivités religieuses n’obligent personne à soutenir les dirigeants israéliens.

L’affaire de Mohsen Cherif n’est qu’à ses débuts. Les menaces qu’il reçoit en vrac  laisse entrevoir d’autres réactions.


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