2025-05-30 نشرت في

Sidi Ould Tah élu à la présidence de la BAD : une nouvelle ère pour la finance africaine

Le Mauritanien Sidi Ould Tah a été élu, jeudi, à la tête du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), à l’issue d’un vote tenu lors des Assemblées annuelles de l’institution à Abidjan.



Sidi Ould Tah élu à la présidence de la BAD : une nouvelle ère pour la finance africaine

Candidat de la Mauritanie, Ould Tah a remporté l’élection avec 76,18 % des voix, devançant largement ses concurrents : le Zambien Samuel Munzele Maimbo (20,26 %) et le Sénégalais Amadou Hott (3,55 %), selon les résultats officiels publiés par le Comité des gouverneurs.

Il succède au Nigérian Akinwumi Adesina, qui a dirigé la BAD depuis 2015.

 

Un technocrate réformateur au parcours solide

Économiste de formation, Sidi Ould Tah s’est illustré par son pragmatisme et sa discrétion. Depuis 2015, il présidait la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), où il a mené une transformation majeure. Sous son mandat, les engagements financiers annuels de la BADEA sont passés de 200 millions à 2,2 milliards de dollars en 2023. En 2024, il a piloté la première émission obligataire de l’institution sur les marchés internationaux, pour un montant de 500 millions d’euros.

 

 Un profil international

Originaire de Mederdra, au sud-ouest de la Mauritanie, Sidi Ould Tah est titulaire d’un doctorat en sciences économiques de l’Université de Nice Sophia Antipolis et d’un DEA de l’Université Paris VII. Il a occupé plusieurs postes de haut niveau, tant au sein du secteur bancaire que dans la fonction publique, notamment à la Banque islamique de développement en Arabie saoudite et comme ministre des Affaires économiques et du Développement en Mauritanie entre 2008 et 2015.

 Une vision pour une Afrique inclusive et résiliente

Lors de sa campagne à la présidence de la BAD, Sidi Ould Tah a défendu un programme articulé autour de quatre axes majeurs :

  • La résilience climatique

  • La diversification économique

  • L’inclusion des jeunes et des femmes

  • La mobilisation de financements innovants

Il milite également pour une réforme de l’architecture financière africaine, avec une meilleure prise en compte du secteur informel, via des solutions numériques comme la fintech et la blockchain.

 

 



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