Publié le 06-03-2018

Climat de crise en Égypte

L’Égypte attend des manifestations massives dimanche 30 juin 2013 pour réclamer le départ du président Mohamed Morsi, dans un climat de tensions exacerbées. Huit personnes ont péri depuis le début des troubles mercredi.



Climat de crise en Égypte

Des manifestations massives sont attendues dimanche pour demander le départ du président Mohamed Morsi. Plusieurs défilés doivent converger vers le palais présidentiel dans le quartier d'Héliopolis, en périphérie du Caire et des rassemblements sont également attendus en province. L'armée a indiqué s'être déployée dans les divers gouvernorats du pays pour renforcer la protection des installations vitales, en cas de graves dérapages.

Un mouvement anti-Morsi, Tamarrod (rébellion), à l'origine des appels à manifester dimanche, a revendiqué quelque 22 millions de signatures pour un appel à une présidentielle anticipée, soit plus que le nombre d'électeurs de M. Morsi en 2012 (13,23 millions). Le camp présidentiel met néanmoins en avant que cette pétition n'a pas de valeur constitutionnelle et ne peut remplacer une élection.

Morsi souhaite rester jusqu'à la fin de son mandat

Le président Morsi, qui affronte la crise la plus profonde depuis son arrivée au pouvoir le 30 juin 2012, affirme vouloir rester jusqu'à l'échéance de son mandat, soit juin 2016. L'armée, qui a assuré la direction du pays entre la chute de Hosni Moubarak en février 2011 et l'élection de M. Morsi l'année suivante, a fait savoir qu'elle restait vigilante face à toute éventuelle déstabilisation du pays.

Au lendemain de la mort d'un Américain dans les heurts entre pro et anti-Morsi à Alexandrie, le président Barack Obama a depuis Pretoria exprimé son "inquiétude" face à la crise en Égypte et appelé M. Morsi et l'opposition à engager un dialogue "plus constructif". Plusieurs pays, dont la France et la Grande-Bretagne, ont diffusé des consignes de prudence à leurs ressortissants, leur recommandant d'éviter les rassemblements ou de limiter leurs déplacements.

Samedi, plusieurs parlementaires de la chambre haute, de tendance laïque, ont démissionné pour afficher leur soutien aux manifestations anti-Morsi. L'opposition a refusé l'appel au dialogue, jugé de "pure façade", lancé cette semaine par M. Morsi pour qui la polarisation extrême du pays pourrait conduire au "chaos".

Crédits photo: STR / AFP


TF1+AFP
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