Publié le 06-03-2018

Moncef Marzouki : les salafistes radicaux violents sont au nombre de 3000 en Tunisie

C’est dans l’aile principale du palais présidentiel de Carthage, près de Tunis, que Moncef Marzouki a accordé une interview au journal Le Parisien



Moncef Marzouki : les salafistes radicaux violents sont au nombre de 3000 en Tunisie


A la question relative à l'existence en Tunisie d'un courant d'islamistes radicaux qu'on désigne sous le terme de salafisme, Moncef Marzouki répond :

Dans les années 1970, le dirigeant d'Ennhadha, Rached Ghannouchi, était lui-même un salafiste. Il a changé depuis, comme de très nombreux islamistes.

Aujourd'hui,en Tunisie, on peut être islamiste et démocrate. Car ce n'est pas Ennhada quinous a islamisés ; c'est nous qui les avons démocratisés.

Quant aux salafistes, certains sont simplement des conservateurs dans leur façon de vivre la religion, alors que d'autres forment une fraction armée, violente, djihadiste.

C'est cette partie qui est nocive pour la démocratie. 

A la question de la dangerosité des salafistes violents qui ne représentent pas un danger majeur pour la Tunisie, le Président répond :

D'après mes renseignements, ces salafistes représentent aujourd'hui environ 3000 individus dans le pays. Or, nous avons une police et une armée républicaine, des classes moyennes importantes, un pays qui aspire à la tranquillité, etc .

Dans ce contexte, ces salafistes ne sont pas une menace pour l'Etat. Parcontre, ils représentent un danger pour l'image de la Tunisie et nuisent gravement au tourisme.
 


Le Parisien
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