Publié le 06-03-2018

La transition démocratique en Tunisie est en péril

Selon le 'Huffington Post', dans sa publication de 24 mars 2013, la transition démocratique en Tunisie est en danger et la démission du premier ministre Hamadi Jebali marque la fin de la première séquence de la révolution tunisienne.



 La transition démocratique en Tunisie est en péril

La révolution tunisienne est en train de vivre un tournant crucial. La répression sanglante du mouvement social de Siliana en novembre dernier, l'attaque du siège de l'UGTT par des militants islamistes en décembre, les manœuvres d'Ennadha pour bloquer toute tentative de parvenir à un gouvernement plus équilibré en janvier, l’assassinat de Chokri Belaïd le 6 février et enfin la démission du premier ministre Hamadi JEBALI marquent la fin de la première séquence de la révolution tunisienne

Nous entrons en effet dans une nouvelle phase de la révolution de la dignité et de la liberté, marquée par l'échec de la troïka au pouvoir dans la conduite de la transition démocratique. L'Assemblée Nationale Constituante élue le 23 octobre 2011 et présidée par Mustapha Ben Jaafar, avait reçu mandat d'un an pour rédiger la Constitution. Force est de constater que c'est aujourd'hui un échec. L'opposition n'a eu de cesse de dénoncer les manoeuvres dilatoires des députés d'Ennadha pour bloquer ou retarder les travaux de l'ANC, pariant ainsi sur son épuisement. Les Tunisiens sont en passe de se lasser de ce qui est pourtant un moment essentiel de la construction démocratique de leur pays et sont de plus en plus en nombreux à penser que la rue sera la seule issue.

Les partis politiques traditionnels se sont souvent retrouvés disqualifiés lors de bouleversements démocratiques récents (les révolutions arabes comme les mobilisations civiques en Hongrie en sont des bons exemples).Ils n'ont malheureusement pas été des acteurs déterminants dans les mouvements populaires souvent nés grâce au réveil de la société civile. Il est ainsi temps pour notre parti et pour la gauche de retrouver sa culture de soutien aux mouvements démocratiques émergents.

Engageons-nous clairement aux côtés de toutes les forces progressistes qui ont à cœur de mener à bien la transition démocratique en Tunisie !

L'opposition civile comme politique doit être entendue quand elle dit que l'actuelle troïka n'est plus légitime pour diriger seule le pays. Le processus actuel de transition démocratique en Tunisie engagé par l'ensemble des forces politiques suites aux premières élections libres doit désormais s'accélérer. Un calendrier réaliste doit être défini car les Tunisiens ne peuvent pas rester au milieu du gué. L'Assemblée Nationale Constituante légitimement élue doit désormais pouvoir rédiger et mettre en oeuvre la nouvelle constitution afin que puisse se tenir des élections sur la base de projets gouvernementaux clôturant ainsi cette période de transition.


Le Huffington Post
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