Publié le 06-03-2018

Des doutes sur la prochaine ISIE...

Les travaux du comité chargé de la sélection des candidatures pour la composition de la nouvelle haute instance électorale, ont atteint leur phase finale après avoir prolongé le délai de réception des candidatures jusqu’au 14 mars 2013, et ce malgré la lenteur du rythme de ces travaux notamment à cause du temps déployé pour obtenir un accord sur la loi portant sur la création de ce comité, le calendrier des travaux ainsi que l’identification des critères de sélection des candidats.



Des doutes sur la prochaine ISIE...

Le comité a dans un premier temps procédé au dépouillement des candidatures reçues initialement (entre 20 et 30 dossiers) pour s’arrêter ensuite en décidant à l'unanimité d'ouvrir tous les dossiers de candidature le même jour, et d’annoncer les résultats finaux de leur sélection dés la fin de leurs travaux.

L'Association tunisienne pour l’indépendance et la démocratie des élections (ATIDE) a critiqué le travail du comité chargé du dépouillement des dossiers en soulignant le manque total de transparence au niveau de la forme et du fond de cette opération. M. Moez Bouraoui, président de l’ATIDE a indiqué que l’opacité appliquée sur le travail de ce comité vis-à-vis de la société civile et des médias n’a aucune raison d’être et que cela a été l’objet d’une correspondance officielle adressée depuis le 21 janvier 2013 de la part de l’ATIDE à l'Assemblée nationale constituante dans laquelle l’association demandait d’observer les travaux du comité. "Notre demande n’a jamais reçu de réponse et cela confirme le manque de transparence de ce comité au niveau de ses travaux » a précisé M. Bouraoui.

L’ATIDE considère que les justifications fournies oralement par certains membres du Comité concernant la fermeture des portes à la société civile et aux médias ne sont pas acceptables, puisque les raisons évoquées étaient liées à la protection des données personnelles, et aux risques de perturbations des travaux du comité. Ces raisons ne sont pas logiques et ne représentent aucune cohérence avec les principes de la transparence et  de la gouvernance participative. M. Bouraoui a insisté sur le fait que les observateurs avaient toute leur place pour accompagner les travaux de ce comité d’une manière légitime, « puisque la loi des associations, le décret 41, ainsi que le règlement intérieur de l’assemblée nationale constituante accordent le droit d’observer ces travaux ».  « Cette décision prise à titre officiel, suggère d’un manque de crédibilité sur le travail du tri du comité, ce qui pourrait rendre la prochaine haute instance des élections soumises à des quotas partisanes et des tiraillement politiques, ce qui représente une véritable menace pour l'avenir du système électoral et de la transition du pays en général. » a ajouté le président de l’ATIDE.

« L’ATIDE considère que pour garantir le succès des travaux de ce comité, il est essentiel d'ouvrir les portes à la société civile et aux médias pour observer et évaluer la manière utilisée dans le processus de sélection des candidats. Le contraire conduirait à douter de la composition de l’instance, au-delà des noms et de la valeur professionnelle de ceux qui la composeront » a dit M. Bouraoui. « La transparence et la gouvernance démocratique et participative doivent être les premières conditions à appliquer à ce comité, et l’ATIDE exprime son refus et son rejet de la politique de l'ambiguïté et de l'isolement appliquée par ce comité dont le travail, dans ces conditions, ne pourra jamais être qualifié de transparent » a-t-il soutenu.


Communiqué
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