Publié le 06-03-2018

Selon maître Leila Ben Debba, les vrais assassins de Chokri Belaïd auraient quitté le pays

Dans une interview accordée au quotidien Assarih, maître Leila Ben Debba est revenue sur l’évolution des investigations dans l’affaire de l’assassinat de feu Chokri Belaïd et les déclarations d’Ali Laarayedh, ministre de l'Intérieur.



Selon maître Leila Ben Debba, les vrais assassins de Chokri Belaïd auraient quitté le pays

Leila Ben Debba a affirmé, concernant les suspects interpellés par les autorités en charge et présentés comme étant des complices du meurtre de Chokri Belaïd, que ces derniers seraient des boucs émissaires et que les vrais meurtriers, dont le nombre serait deux et non trois, auraient, déjà, quitté le territoire tunisien.

«En déclarant que les impliqués dans l’affaire du meurtre de Chokri Belaïd appartenaient à une mouvance extrémiste, Ali Laarrayedh a joué la mėme carte que Bourguiba et Ben Ali, il y’a une trentaine d’années » a déclaré maître Ben Debba en soulignant que « le mouvement Ennahdha a eu recours aux mêmes méthodes que ses bourreaux, en accusant la mouvance salafiste ».

Qualifiant le discours d’Ali Laarayedh de « lénifiant », Leila Ben Debba, a précisé que la tenue d’une conférence de presse par le ministre de l’Intérieur pour donner plusieurs détails sur l’affaire du meurtre de Chokri Belaïd, sachant qu’il a insisté, à plusieurs reprises, sur la nécessité de préserver la confidentialité des investigations,  n’était qu’une manœuvre orchestrée par le mouvement Ennahdha pour gagner du temps et calmer le peuple.

« La conférence de presse tenue par Laarayedh n’est qu’une mascarade » a avancé maître Ben Debba avant d’ajouter que « le ministre de l’Intérieur a tenté de convier les journalistes pour les empêcher d’assister à la reconstitution du crime, qui s’est déroulée, selon la même source, sans la présence de l’exécuteur de l’assassinat et du juge d’instruction ».

Pour conclure, maître Ben Debba a souligné que la question à laquelle le peuple veut une réponse porte sur les commanditaires et les parties qui sont derrière cet acte et non l’identité des exécuteurs du meurtre. 


N. J.
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