Publié le 06-03-2018

Hamadi, citoyen tunisien dénonce : 3 cafés ont refusé de me servir à Sidi Bou parce que je suis Tunisien

En Tunisie aucune loi ne vous oblige à faire le jeûne ou ne vous interdit d’entrer dans un café ou un restaurant durant la journée au mois de Ramadan.



Hamadi, citoyen tunisien dénonce : 3 cafés ont refusé de me servir à Sidi Bou parce que je suis Tunisien

Plus encore, la constitution tunisienne dans son art-6 garantit la liberté de conscience et l’art-49 stipule que la loi détermine les restrictions aux droits et libertés sans que cela ne porte atteinte à leur essence.
Pourtant et après la chasse aux non-jeûneurs l’année dernière, cette année c’est à coups de directives que les autorités semblent vouloir gérer la chose.

Avant-hier, Hamadi, citoyen tunisien, accompagné de son ami français, a tenté à trois reprises de prendre un café dans 3 établissements différents et à chaque fois ils ont la même réponse : Oui on sert un étranger et non on ne sert pas un Tunisien.

« J’étais avec mon ami français, tous les 3 cafés qui sont ouverts à Sidi Bou ont refusé de me servir parce que je suis tunisien, mais ils servaient les touristes. Et lorsque j'ai protesté, ils m'ont dit que c’étaient les indications de la police et qu’ils ne pouvaient rien faire ».
Il y a quelques jours, le Collectif pour la défense des libertés individuelles a mis les autorités en garde les exhortant à garantir les libertés durant ce mois. Le collectif a également soulevé le problème des directives données par les autorités aux responsables des établissements commerciaux sans aucun document officiel à l’appui.

« Nous dénonçons le refus délibéré des autorités de publier les règlements et les circulaires en question, qui est une atteinte au droit d’accès à l’information (garanti par l'article 32 de la constitution). Nous exigeons que ces documents – s’ils existent - soient portés à la connaissance de toutes et tous et indiquons, à ce propos, que la Coalition a pris l'initiative de saisir les autorités concernées afin d'obtenir le droit d'accéder à ces textes, de les diffuser et d’exercer, le cas échéant, son droit de recours en justice » avait écrit le collectif.


H.B.

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