Publié le 06-03-2018

La couverture médiatique du terrorisme engendre davantage de violence, selon une étude

« Que ce soit les talibans, Al-Qaïda, Boko Haram ou, récemment, Daech, le terrorisme est partout à la télévision, dans les journaux et à la radio. Nous savons aussi que les terroristes ont besoin de couverture médiatique pour diffuser leur message, créer la peur et recruter des membres », affirme Michael Jetter, chercheur dans un Institut allemand à Bonn et auteur d’une étude, sur la question.



La couverture médiatique du terrorisme engendre davantage de violence, selon une étude

Selon lui, la couverture médiatique des attaques terroristes tend à engendrer encore plus de violences. Basée sur l'analyse de plus de 60.000 attentats perpétrés entre 1970 et 2012, l’étude indique que les groupes terroristes ont de plus en plus cherché à instrumentaliser les médias. « Les organisations terroristes reçoivent une attention des médias », explique-t-il à The Guardian.

Jetter a également trouvé un lien clair entre le nombre d'articles consacrés à une attaque terroriste et le nombre d'attentats qui ont eu lieu dans les semaines qui suivent.

Il a également constaté que les attaques qui se produisaient loin des Etats-Unis attiraient moins l'attention des médias tandis que les attentats-suicide font davantage la Une, ce qui pourrait expliquer leur popularité croissante parmi les groupes terroristes.

Selon Jetter, cette étude implique de « repenser la couverture sensationnaliste du terrorisme et cesser de fournir une plateforme aux terroristes ».

Le chercheur appelle à ce que  la couverture médiatique des autres événements qui causent plus de mal dans le monde ne soit pas négligée.



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