Publié le 06-03-2018

RSF demande la protection du secret des sources pour les journalistes en Tunisie

Reporters sans frontières (RSF) exprime sa vive inquiétude après le refus jeudi 23 juillet de l’Assemblée des Représentants du peuple, d’ajouter la profession de journaliste comme exception à la divulgation des informations liées au terrorisme.



RSF demande la protection du secret des sources pour les journalistes en Tunisie

Ce texte, s’il était adopté en l’état, constituerait une grave violation du secret des sources.

La protection des sources figurait en bonne place dans la liste des recommandations proposées par les organisations nationales et internationales de la société civile face au projet de loi relatif à la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent, voté en plénière depuis le 22 juillet 2015. Au début du mois, RSF s’était joint à la lettre ouverte adressée à ce sujet aux députés de l’Assemblée tunisienne.

Les organisations signataires demandaient l’amendement de l’article 35 du texte de loi par l’ajout d’une exception pour les professionnels de l’information et d’une ordonnance d’un juge pour la levée du secret des sources, dans des circonstances extraordinaires. Ces propositions éviteraient aux journalistes d’encourir le risque d’une condamnation à des amendes et à des peines très lourdes d’emprisonnement, pour avoir effectuer un travail d’investigation sur des sujets relatifs à la sécurité et aux réseaux terroristes.

“La protection des sources des journalistes est fondamentale pour faire prévaloir le droit d’informer et d’être informé, déclare Yasmine Kacha, responsable du bureau Tunisie de RSF. Sans cette garantie essentielle, nous risquons un rétrécissement dangereux du champs de la liberté de la presse.”

Pour rappel, la Tunisie figure à la 126 ème place du classement mondial pour la liberté de la presse de Reporters sans frontières.


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