Publié le 06-03-2018

Attentat de Sousse : L’Algérie soupçonne une complicité au sein des services de sécurité tunisiens

L’attentat terroriste de Sousse a déstabilisé les autorités algériennes. «Les autorités militaires ont été vraiment surprises et choquées par la facilité déconcertante avec laquelle un jeune étudiant a pu commettre un tel carnage», confie une source militaire algérienne à Mondafrique.



Attentat de Sousse : L’Algérie soupçonne une complicité au sein des services de sécurité tunisiens

Le site révèle qu’au lendemain de l’attaque, une secrète réunion a regroupé plusieurs généraux-majors en présence de leur chef hiérarchique à Ain Naadja, dans la banlieue d’Alger, où se trouve le commandement des forces terrestres de l’armée algérienne.

Lors de cette réunion, des Généraux ont dressé un tableau noir de l’incapacité de la Tunisie à lutter toute seule contre la menace de Daech. Ils ont proposé de passer à l’action et de renforcer le déploiement militaire aux frontières. Ils ont même appelé à faire des exercices en cas d’attaques contre des cibles algériennes.

C’est d’ailleurs, dans ce contexte qu’il a été décidé de déployer 12 000 soldats algériens des différentes unités de l’armée nationale et populaire.

Leur mission est simple : se préparer à traquer les éventuels éléments de Daech et  contrôler le flux des voyageurs tunisiens qui vont transiter par la frontière tunisienne.  Selon les hauts gradés algériens, l’armée sait que Daech finira tôt ou tard à se rapprocher de ses frontières. Jusque-là, elle a cru que le danger viendra des frontières libyennes. « Mais, aujourd’hui, on découvre  que la frontière tunisienne est encore plus fragile», explique un ancien colonel à la retraite.

24 heures après l’attaque de Sousse, le DRS (service de renseignements algérien), rédige un rapport sur les défaillances des services de sécurité tunisiens. Dans ce rapport, le scénario de la tuerie perpétrée uniquement par un seul étudiant est très contesté.

On soupçonne tout simplement une complicité au sein des services de sécurité tunisiens. Le conseiller militaire de Bouteflika craint la constitution d’un noyau fort de Daech au sein de l’appareil sécuritaire tunisien. Pour vérifier cette menace, il a été décidé que le DRS multiplie les missions de renseignement pour identifier les relais de Daech au sein des services tunisiens.

Les informations recueillies par les services algériens seront, par la suite, utilisés pour les transmettre aux décideurs tunisiens afin qu’ils puissent prendre les bonnes décisions.



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