Publié le 06-03-2018

Des jeunes tunisiennes contre la discrimination au lycée, la presse étrangère en parle

« En Tunisie, des "enfants de la révolution" contre la discrimination au lycée » est le titre choisi par l’AFP pour son article publié ce mardi 26 décembre à propos des lycéennes tunisiennes au lycée "pilote" de Bizerte qui ont défié les consignes de leur lycée pour dire stop à la discrimination 



Des jeunes tunisiennes contre la discrimination au lycée, la presse étrangère en parle

©Fethi belaid/AFP

« Un matin, au lieu de la blouse bleu marine réglementaire, elles sont arrivées vêtues d'un T-shirt blanc. En défiant les consignes de leur lycée, qui n'imposent qu'aux filles de porter un uniforme, ces Tunisiennes réclamaient "la fin de la discrimination"...Un jour de septembre, les surveillantes ont prévenu des élèves de terminale qui ne se pliaient pas à la règle: si elles ne portaient pas la blouse, elles seraient renvoyées. Ironiquement, l'avertissement leur a été lancé pendant un cours de philosophie consacré à la question du corps.», lit-on dans l’article publié par l’AFP.

La présidente de l'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), Monia Ben Jémia, a dénoncé, dans une déclaration accordée à l’AFP, cette mesure discriminatoire au lycée qui constitue, selon elle, un message terrible car elle sous-entend que le corps des jeunes filles "perturbe leurs camarades".

« L'affaire semble embarrasser les autorités. Sous couvert d'anonymat, un haut responsable de l'éducation peine à expliquer cet état de fait. Il reconnaît que le sujet est "sensible", même si la Tunisie est considérée comme pionnière en Afrique du Nord et au Moyen-Orient en matière de droit des femmes », rapporte l’AFP.

Monia Ben Jémia a souligné que les jeunes tunisiens sont beaucoup plus conscients de leurs droits. « Ils ont grandi avec la liberté d'expression…C'est la génération de la révolution », a-t-elle dit. 

Siwar, Farah et nombre de leurs camarades, continuent d'aller au lycée sans blouse, rapporte l’AFP. « Nous ne le faisons pas pour nous", "L'an prochain, nous serons parties. Mais c'est important pour les futures générations.", a souligné Farah

 


 



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