Pourquoi la société civile est-elle encore mise à l’écart sur les questions migratoires ?

Malgré son rôle politique fondamental, consacré avec le prix Nobel en Tunisie, la société civile est maintenue à l’écart de la coopération avec l’Union européenne (UE) dans le domaine de la migration et de l’asile.



Pourquoi la société civile est-elle encore mise à l’écart sur les questions migratoires ?

Le 30 et le 31 octobre 2015, EuroMed Rights – REMDH, la Fondation Heinrich Böll, l’Union Générale des Travailleurs Tunisiens – UGTT, la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme – LDTH, le Centre de Tunis sur la Migration et l’Asile – CeTuMA, et le Forum Tunisien pour les Économiques et Sociaux – FTDES réunissent près de 30 organisations, du Maroc à la Turquie, afin de réfléchir ensemble au rôle crucial de la société civile dans ce processus.

Loin d’ouvrir des voies d’accès légales à son territoire, l’UE utilise la coopération extérieure pour contrôler la mobilité des personnes avec l’aval des États voisins du sud/sud-est de la Méditerranée. Cette politique, sans réelle consultation de la société civile, se révèle chaque année plus meurtrière. Plus de 2000 personnes ont disparu en Méditerranée depuis janvier 2015.

Partenariats pour la Mobilité (Tunisie, Jordanie, Maroc), Dialogue sur la mobilité, la migration et la sécurité (Algérie, Égypte, Liban), accord de réadmission en échange de la libéralisation des processus de visas (Turquie), coopération avec la Libye : nos organisations et leurs partenaires ont exprimé avec force leurs préoccupations sur les conséquences de ces politiques sur les droits fondamentaux.

Aucune amélioration notable de la mobilité des personnes de la rive sud de la Méditerranée n’a été constatée en dépit de l’annonce par l’UE d’une nouvelle approche sur la mobilité et la migration en 2011. Il est urgent d’inclure la société civile pour redéfinir les termes d’une coopération opaque et sécuritaire.


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