Publié le 06-03-2018

Des tests de virginité pour les manifestantes égyptiennes !!!

Amnesty International a appelé les autorités égyptiennes, mardi 31 mai, à traduire en justice les auteurs de "tests de virginité" forcés, infligés par l'armée à des manifestantes arrêtées sur la place Tahrir au début du mois de mars.



Des tests de virginité pour les manifestantes égyptiennes !!!

"Après que des militaires ont évacué avec violence les manifestants de cette place le 9 mars, au moins 18 femmes ont été placées en détention aux mains de l'armée. Amnesty International a été informée par des manifestantes qu'elles avaient été battues, soumises à des décharges électriques, fouillées au corps tandis que des soldats les photographiaient, puis forcées à subir des 'tests de virginité' et menacées de poursuites pour prostitution", écrit l'organisation dans un communiqué.

 

Egalement interrogée par Amnesty, cette manifestante de 20 ans, Salwa Hosseini, raconte qu'après avoir été arrêtée et conduite dans une prison militaire à Heikstep, elle a été forcée, avec les autres femmes, de retirer tous ses vêtements pour être fouillée par une gardienne de la prison, dans une pièce avec deux portes ouvertes et une fenêtre. Pendant cette fouille au corps, des soldats regardaient dans la pièce et prenaient des photos des femmes nues.

 

Après plusieurs démentis, un général de l'armée a justifié cette pratique, mardi sur l'antenne de CNN : " Nous ne voulions pas qu'elles aillent dire qu'on les a abusées sexuellement ou violées, donc nous avons voulu prouver qu'elles n'étaient déjà plus vierges, a-t-il déclaré sous-couvert d'anonymat. "Les filles détenues n'étaient pas comme votre fille ou la mienne. (...) C'étaient des filles qui ont campé dans des tentes avec des manifestants sur la place Tahrir et nous avons trouvé dans les tentes des cocktails Molotov et [de la drogue]", a-t-il ajouté.

 

Ces propos constituent " une justification absolument perverse d'un abus ", a condamné l'ONG, estimant que " les femmes ont été victimes de torture ". Le 23 mars, déjà, Amnesty International avait demandé une enquête, affirmant que les 18 femmes avaient d'abord été emmenées dans une annexe du Musée égyptien du Caire, qui jouxte la place Tahrir, où elles ont été menottées, battues à coups de bâton, électrocutées à la poitrine et aux jambes et traitées de " prostituées ".

 

Pour écouter les témoignages, veuillez voir l’article sur Le Monde 


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