Publié le 06-03-2018

Moubarek a démenti avoir abusé de son autorité pour accumuler biens et richesses

L'ancien président égyptien Hosni Moubarak a démenti avoir abusé de son autorité pour accumuler biens et richesses, dans un message audio diffusé dimanche par la chaîne Al-Arabiya. C'est la première intervention de l'ex-raïs depuis sa chute le 11 février après 18 jours de manifestations. 



Moubarek a démenti avoir abusé de son autorité pour accumuler biens et richesses

"J'ai beaucoup souffert, et nous souffrons encore beaucoup, ma famille et moi, des campagnes injustes et fausses allégations visant à salir ma réputation, mon intégrité, mes positions (politiques) et mon passé militaire", a-t-il affirmé.

 

Hosni Moubarak, dans son message, a assuré ne posséder qu'un seul compte dans une banque égyptienne, et des biens immobiliers seulement en Egypte. L'ancien président se dit prêt à coopérer à toute enquête des autorités égyptiennes pour démontrer que lui et son épouse Suzanne ne possèdent pas de biens ni de comptes à l'étranger.

 

"Moi et mon épouse sommes d'accord pour montrer tous les comptes ou propriétés en ma possession depuis ma carrière militaire et politique jusqu'à maintenant, pour prouver au peuple que son ancien président ne possède (des biens) qu'à l'intérieur du pays", ajoute-t-il.

 

Peu de temps après la diffusion de ce message, le bureau du procureur général égyptien a fait savoir à la télévision publique qu'il avait convoqué l'ancien "raïs" et ses deux fils pour qu'ils soient interrogés. Selon un porte-parole du bureau, cité par la chaîne de télévision, Hosni Moubarak et ses fils seront interrogés sur la répression des manifestations, qui a fait environ 300 morts, et sur les accusations de corruption qui pèsent sur eux.

 

Selon Al-Arabiya, l'enregistrement audio été réalisé samedi. Des milliers de manifestants se sont rassemblés le même jour sur la place Tahrir, dans le centre du Caire, emblématique du soulèvement égyptien. Les protestataires exprimaient la frustration croissante de la population face à la lenteur du pouvoir intérimaire à traduire en justice les membres de l'ancien régime et lutter contre la corruption.

 

Dans la nuit de vendredi à samedi, les soldats étaient intervenus pour disperser à coups de matraque un précédent rassemblement réclamant notamment la comparution en justice du président déchu Hosni Moubarak et de sa famille. Les manifestants ont également demandé l'ouverture d'une enquête sur ses avoirs et ceux de ses proches.

 

L'ancien chef de l'Etat et sa famille sont depuis le 11 février en résidence surveillée dans un palais de Charm el-Cheikh, station balnéaire sur la mer Rouge. Leurs avoirs ont été gelés, mais aucune procédure n'a été lancée à leur encontre


AP
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