Publié le 06-03-2018

En vidéo : Exorcisme, charlatanisme, la chaine nationale crée la polémique

Hier, une émission télévisée sur al-Wataniya s’est penchée sur les cas de possession et d’exorcisme provoquant une série de réactions sur les réseaux sociaux.



En vidéo : Exorcisme, charlatanisme, la chaine nationale crée la polémique

Les émissions qui traitent du paranormal sont plutôt chose courante mais il y a des manières de présenter le phénomène, comme une lecture de ces croyances, de leurs origines... et l'on s'interroge du coup, sur la valeur ajoutée de ce plateau télé.

D’abord, l’animateur de l’émission a commencé en introduisant le thème qui était la possession des êtres humains par des entités (djins) sans préciser qu’il s’agissait de croyances auxquelles certains n’adhèraient pas, il a même présenté l’existence de ces entités comme un postulat.

L’émission qui a pourtant fait appel à des spécialistes en des domaines différents, n’a proposé aucune réflexion, elle est devenue à un moment une séance d’exorcisme de bas étage, des pratiques qualifiées de rétrogrades par les internautes.

La sociologue invitée (tout comme un chercheur et un spécialiste en développement personnel) a eu beau expliquer au présentateur que la possession est une croyance populaire qui ne pouvait être prouvée et sur laquelle se rabattaient les gens qui passaient par des moments difficiles, il s’est quand-même entêté à lui poser des questions sur le contact entre humains et djins.

Ensuite, arrivé le moment qui a choqué et suscité l’indignation des téléspectateurs, la séance d’exorcisme était on ne peut plus étonnante, l’ « exorciste » qui lisait des versets coraniques et accusait les voisins d’un jeune garçon de 18 ans de l’avoir ensorcelé a même parlé d’une magie « maçonnique »…

En somme et à un moment où l’on parle beaucoup du rôle des médias, mettre à la une des pratiques charlatanes sans les remettre réellement en question est-il indiqué ?
La polémique et les critiques provoquées par l’émission sont vives et la chaine nationale a encore une fois été pointée du doigt…
 


H.B.
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